"They're coming to get you, Barbara..."
Cette réplique culte du non moins incontournable film d'horreur La Nuit des morts-vivants (1968) est entrée dans l'histoire du film de genre américain grâce à une scène mémorable dans un cimetière, dans laquelle le premier zombie du cinéma de George Romero est apparu à l'écran.
William "Bill" Hinzman, qui incarne ce mort-vivant le temps de quelques minutes, est décédé le 5 février à Darlington, Pennsylvanie. L'acteur est mort d'un cancer à 75 ans. Apparu dans une quizaine de films d'horreur, Bill Hinzman a également été directeur de la photo et réalisateur de One by One (1987) et de FleshEater (1988). Sa fille Heidi a confié qu'il s'amusait de son statut de "Zombie Numéro 1" :"Il plaisantait tout le temps en me disant que s'il était enterré, il reviendrait." Bill Hinzman sera incinéré.
C'est véritablement son statut de premier zombie de La Nuit des morts-vivants qui a marqué la carrière de Bill Hinzman, resté fidèle au cinéma de genre. À l'époque, il était le directeur de la photo et a même participé au financement de ce film d'horreur à petit budget. Faute de moyens, Romero lui avait demandé de se prêter au jeu le temps d'une scène, dans laquelle il devait attaquer les personnages dans un cimetière puis dans une voiture.
Les anecdotes sur le tournage ne manquent pas. Dans une interview, Bill Hinzman avait notamment révélé que la vitre de la voiture qu'il devait briser était réelle, et qu'il avait dû la frapper plusieurs fois avec une pierre avant d'y parvenir. Après plusieurs coups, le rocher était passé à travers la vitre avant d'atterrir près de la caméra tenue par le réalisateur - Hinzman avait alors cru qu'il avait tué George Romero.
Considéré comme l'un des maîtres du cinéma d'horreur américain, le cinéaste a continué à explorer le terrain des zombies avec Martin (1976), Zombie (1978), Le Jour des morts-vivants (1985), Le Territoire des morts-vivants (2005), Chroniques des morts-vivants (2007) et Survival of the Dead (2009). Politiquement engagés, ses films sont considérés comme des classiques.