L'humour français ne serait sans doute pas le même sans elle. Blanche Gardin, reine de la rigolade, de la blague grinçante et subversive, deux spectacles en main - Je parle toute seule et Bonne nuit Blanche - n'a tout simplement pas de filtre. "Un soucis de vérité maladif", s'amuse-t-elle dans les colonnes du magazine Télérama. Et si elle apprend aux spectateurs à rire de tout, même de ses problèmes intestinaux ou de la sodomie, la comique de 43 ans n'a pas prévu de transmettre ses petits secrets de fabrication à une éventuelle descendance. L'envie de devenir maman, elle a tout simplement fait une croix dessus.
Comme elle l'explique avec sérénité, la nature lui a "mis un stop". "J'étais persuadée que j'aurais des enfants, que c'était normal d'être mère, précise-t-elle. Fallait-il que je fasse appel à la science ? La réflexion a été difficile, mais j'ai décidé de ne pas céder à cette notion, malsaine, selon laquelle nos désirs doivent forcément être solutionnés, si besoin par la technique. Aujourd'hui, c'est fait, j'ai déconstruit la maternité." Sur scène, Blanche Gardin ne perd pas une occasion de rire aux éclats. Loin des planches, en revanche, son parcours a été semé d'embûches.
Ses envies de suicide, la mort de son père - victime d'un cancer - ont fait d'elle la femme qu'elle est. Mais il a parfois été difficile de s'en sortir seule. Il y a quelques années, Blanche Gardin a même été internée dans un hôpital psychiatrique, une étape dont elle est sortie indemne grâce à son ex époux, Nicolas Deconinck. "Elle n'allait pas bien du tout, racontait-il à Nathalie Simon dans une autobiographie consacrée à l'humoriste. Nous parlions pendant des heures. Elle m'a demandé d'être bienveillant vis-à-vis d'elle, je l'ai aidée à remonter la pente." Le couple s'est séparé en 2009. Depuis, Blanche Gardin coule des jours heureux auprès de l'acteur décrié Louis C.K. Et toujours pas d'enfants à l'horizon...
Retrouvez l'interview de Blanche Gardin dans le magazine "Télérama", n°3684 du 19 août 2020.