Du terrain sportif... au judiciaire. Auteur d'un violent coup de tête sur Thiago Motta quelques minutes après le match PSG-Bastia samedi dernier, Brandao voit son cas s'aggraver encore un peu plus. En plus de la Ligue de foot professionnelle, qui risque de le suspendre de longs mois, une information judiciaire a carrément été ouverte par le parquet de Paris...
C'est donc plus qu'un gros carton rouge que risque de prendre Brandao. Hier, mardi 19 août, l'attaquant de Bastia a été entendu par la police judiciaire parisienne, comme l'a révélé Europe 1. Il était entendu dans le cadre d'une information judiciaire ouverte contre le joueur pour violence volontaire aggravée par la préméditation et par le fait de l'avoir commise dans une enceinte sportive, même si la victime a refusé de porter plainte.
En attendant un éventuel procès, Brandao risque déjà très gros sur le terrain sportif. Pour avoir fracturé le nez de Thiago Motta, l'ex-attaquant de l'OM pourrait être suspendu jusqu'à un an. Heureusement pour lui, sa victime a repris l'entraînement et sa blessure ne lui imposera pas plus de 8 jours d'I.T.T, ce qui l'aurait cette fois mis sous la menace d'une suspension de deux ans ferme selon le règlement. Réunie jeudi, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) devrait sans surprise le suspendre à titre conservatoire en attendant de donner sa sanction définitive dans trois semaines.
Quant à Bastia, où Brandao est pour le moment toujours écarté de l'entraînement, le club a assuré "condamner sans aucune ambiguïté" le geste de son attaquant, capté par les caméras de vidéosurveillance du Parc des Princes et diffusé quelques instants plus tard par tous les médias. La direction corse a annoncé attendre toutefois de connaître le sort reservé à son attaquant par la LFP avant de prendre une sanction à son encontre et un possible licenciement pour faute grave, tout en soulignant le comportement provocateur de Thiago Motta - sans le citer - sur le terrain pour défendre son joueur.
Ce qui n'a pas manqué d'"étonner" le PSG. "Ce geste prémédité et d'une rare violence est inexcusable et mérite une sanction exemplaire de la part de la Commission de discipline de la Ligue", a écrit le club parisien, dont le président Nasser Al-Khelaïfi avait réclamé une "suspension à vie" pour le joueur bastiais. Ce dernier est d'ailleurs sorti de son silence lundi de façon plutôt étrange. Il a d'abord demandé pardon à Thiago Motta et à ses coéquipiers sur les réseaux sociaux avant de retirer ses messages quelques instants plus tard. Espérons pour lui que l'attaquant aura une défense plus efficace dans les prochains jours...