Les propos de Brigitte Bardot et de Catherine Deneuve ont dépassé les frontières de l'Hexagone dans le cadre du débat lancé par la libération de la parole des femmes sur le harcèlement et les agressions sexuels. Aux États-Unis, tandis que les actrices hollywoodiennes ne cessent de dénoncer l'attitude de producteurs ou de réalisateurs tels qu'Harvey Weinstein et Woody Allen sur fond de mouvement #MeToo, la position des deux icônes françaises a forcément choqué. Dans l'émission à sketchs Saturday Night Live du 3 février, elles ont même été clairement ridiculisées.
Début janvier, Catherine Deneuve (74 ans) signait la tribune sur la "liberté des femmes à être importunées". Elle s'est depuis excusée auprès des victimes de viols et d'agressions qui auraient pu se sentir blessées par cette lettre ouverte. Brigitte Bardot (83 ans) a été plus radicale encore, clamant dans Paris Match que "beaucoup d'actrices faisaient les allumeuses avec les producteurs, afin de décrocher un rôle"...
"Pourquoi les femmes ont-elles des seins ? C'est pour que les hommes les attrapent en tirant dessus", lance Kate McKinnon, grimée en Brigitte Bardot, dans une séquence que l'on peut retrouver sur le site du Huffington Post. "Libérez Harvey Weinstein !", enchaîne-t-elle. De son côté, Cecily Strong, en Catherine Deneuve, essaie de tempérer les choses à sa façon, un verre de vin à la main... Une séquence qui prête à rire, bien sûr, mais qui cherche aussi à montrer combien l'Amérique et la France perçoivent différemment ce phénomène de société.