Camilla, élégante citoyenne d'honneur et fidèle lieutenant du commandant Charles

Il y a un an précisément, tandis que le prince William et Kate Middleton étaient en lune de miel secrète aux Seychelles, la Canada apprenait avec extase qu'il recevrait la visite des jeunes mariés, leur première visite officielle internationale. Cette année, ce sont le prince Charles et son épouse Camilla Parker Bowles que les Canadiens se préparent à accueillir : il a été annoncé le 30 avril 2012 que, à l'invitation du gouvernement canadien, le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles effectueraient une visite royale dans les provinces du Nouveau Brunswick, d'Ontario et de Saskatchewan, du 20 au 23 mai 2012. La venue du couple sera la première qu'il fera à l'étranger dans le cadre de la tournée royale du jubilé de diamant d'Elizabeth II et coïncidera avec le Victoria Day, jour où le Canada célèbre la naissance de la reine.

Charles, 63 ans, et Camilla, 64 ans, au front en cette année de jubilé qui est également celle de leurs 7 ans de mariage, ne s'économisent pas et assument leur emploi du temps bien chargé avec un zèle qui les honore, quitte à se séparer la plupart du temps pour pouvoir honorer le grand nombre d'obligations pour lesquelles ils sont sollicités.

Hier, mercredi 2 mai 2012, la duchesse de Cornouailles était très élégante pour son déplacement sur la base de la RAF de Halton, dans l'Oxfordshire, afin de s'y voir faite citoyenne d'honneur de la ville voisine de Thame (Freedom of Thame) au nom de la base, dont elle est commodore d'honneur. "C'est un grand moment de fierté dans l'histoire des bases de la RAF que de recevoir le Droit d'entrée [Freedom of Entry]. Cela souligne les liens étroits qui existent entre une unité militaire et les communautés avec lesquelles ils vivent et travaillent, et qui les soutiennent. Vous, braves gens de Thame, avez récompensé le rôle crucial que jouent, sur le territoire comme à l'étranger, ceux qui servent dans les forces armées de Sa Majesté", s'est félicitée l'intéressée, applaudie par quelque 2000 personnes. Pour l'occasion, Camilla portait une broche offerte il y a quelques années par la base de Halton. Fidèle à sa réputation liante, elle s'est longuement attardée après le protocole et la parade donnée pour la circonstance afin de discuter avec tous, vétérans, écoliers, habitants, personnel de la base, avant de prendre part à une réception en soirée.

Pendant ce temps, le prince Charles était lui aussi de réception : il accueillait au palais St. James des jeunes gens bénéficiant de l'appui du Prince's Trust, sa fondation phare en faveur des jeunes en difficulté. L'occasion de parler à nouveau des causes (problèmes personnels, manque de confiance en soi) des difficultés rencontrées par certains en milieu scolaire et d'insister une fois de plus sur l'importance des activités extra-scolaires pour l'épanouissement de chaque individu. Le programme "xl" du Prince's Trust, qui consiste à booster l'assurance des jeunes en les faisant développer leurs aptitudes sociales, a été au coeur de la soirée, avec la présence de certains des enseignants le conduisant. 11 000 jeunes de 570 écoles à travers le pays ont profité de cette initiative.

Depuis leurs visites conjointes de fin avril, sur l'île de Man pour le jubilé, et en Irlande du Nord, le prince Charles et Camilla Parker Bowles ont fait bande à part. Le 30 avril, le prince Charles visitait en solo le régiment des Royal Gurkha Rifles (fusiliers royaux Gurkhas), dont il est le commandant, sur leur base du Kent, avant leur redéploiement au combat. Habillé de l'uniforme du régiment, il a décerné plusieurs médailles, dont une à un officier qui a perdu ses deux jambes en mission et qu'il rencontrait pour la sixième fois. Le 1er mai, le prince Charles avait quitté l'uniforme et retrouvé ses costumes, pour inaugurer une exposition sur les relations de la monarchie et de la religion au palais de Lambeth, puis une autre sur Leonard de Vinci, dans la galerie de la reine, au palais de Buckingham. De son côté, Camilla était elle aussi dévouée à la culture, remettante d'un prix littéraire (le London Library Life in Literature) à Philip Mansel, un auteur spécialiste de... la royauté !