Une demi-journée, trois robes et autant de paires de chaussures. Pour sa première visite officielle hors des frontières de Grande-Bretagne en tant qu'épouse du prince William, Kate Middleton n'aura pas voix au chapitre, puisqu'aucune allocution publique de sa part n'est au programme, mais jamais l'adage "sois belle et tais-toi" n'aura été aussi chic et valorisant. Sans styliste et sans habilleuse, elle a fait dans la dentelle. La semaine à venir s'annonce folle.
Lorsque le couple anglais s'est présenté sur le tarmac d'Ottawa, à 14h heure locale le 30 juin 2011, à la descente de l'Airbus de la Royal Canadian Air Force qui les a amenés depuis Londres, Catherine a commencé par subjuguer les photographes avant même de faire chavirer les quelques 10 000 Canadiens massés pour accueillir leur hôtes de marque avec une ferveur remarquable.
Une Kate-mania placée sous le signe de l'élégance
La demoiselle de 29 ans avait profité des huit heures de vol pour se changer une première fois, troquant l'impeccable robe marine signée du Français Roland Mouret, le blazer Smythe (créateur de Toronto), les talons Manolo Blahnik et le sac Mulberry parfaits pour jouer la fille de l'air contre une somptueuse robe en dentelle marine Erdem Moralioglu et des talons LK Bennett, une bonne habitude. Les modeurs et modeuses avertis ont applaudi ce choix éminemment diplomatique qui honore simultanément le Canada et la Grande-Bretagne, l'auteur de cette création, favori de Michelle Obama et Samantha Cameron notamment, étant natif de Montréal et ayant implanté sa griffe à Londres. La robe en question est un avant-goût de la collection 2012 de Moralioglu : les riches fashionistas ne pourront donc pas imiter la duchesse avant quelques mois, cette fois !
Dernier pan du triptyque, c'est dans une robe d'une de ses marques préférées à elle (chouchou qu'elle partage avec bien des célébrités), Issa, spécialiste notoire des motifs, qu'elle a rendu le sourire aux convives du barbecue donné en soirée en leur honneur au Rideau Hall et rapatrié en intérieur pour cause de pluie.
Accueilli par le ministre des Affaires Etrangères canadien John Baird à son arrivée à l'aéroport Macdonald-Cartier d'Ottawa, le couple a traîné quelque peu sur le tarmac, laissant le temps à la douce Kate de consacrer quelques instants à Kellen Schlever, un jeune garçon handicapé qui lui a souhaité la bienvenue avec un tendre bouquet de roses. En la voyant se pencher vers lui, on remarquait son demi-chignon dégageant son visage, manifestement réalisé par son coiffeur James Pryce, qui l'accompagne. Il ne s'agissait que de prémices des attentions qu'elle consacra plus tard aux nombreux enfants émerveillés présents parmi la foule.
Pancartes et bouquets en grand nombre, surgissant de la masse des 10 000 spectateurs, les attendaient, et William et Kate leur ont répondu de la plus belle manière en s'attardant volontiers auprès des barrières : la duchesse, tout particulièrement, n'a pas craint le bain de foule, et les images de son aisance avec le public ont pu rappeler son fameux lancer de crêpes à Belfast, quelques mois en arrière ; elle n'était alors encore que la fiancée du futur roi d'Angleterre.
Silencieuse, Kate subjugue ; en français, William fait sensation
Catherine devrait encore résesrver bien des émotions visuelles lors des prochains jours, où elle prévoit de porter une tenue par jour (plus en cas d'événement en soirée) : selon un proche, elle aurait écarté les vêtements de ses enseignes préférées (Whistles, Reiss), leur préférant des pièces de créateurs, quitte à s'en faire prêter certaines plutôt que de les acheter. Le budget de la visite officielle étant déjà suffisamment élevé...Le petit plus : selon le Daily Mail, la reine Elizabeth II, qui apprécie énormément Kate, lui a offert de choisir des bijoux dans sa collection personnelle !
Après leur arrivée, William et Kate se sont rendus sur la tombe du soldat inconnu en compagnie du Premier ministre canadien Stephen Harper et son épouse Laureen. Le prince britannique a déposé une gerbe, imité par sa femme, qui a délicatement déposé un bouquet de roses rouges. Tous deux ont ensuite observé, l'un contre l'autre, un moment de recueillement très marqué. Quittant le mémorial en continuant de remercier la foule, et Kate calquant son rythme sur celui du prince William, ils ont ensuite pris la direction de Government House, où les attendait le gouverneur général David Johnston et où ils résideront durant trois jours. Contrarié par la pluie, le barbecue auquel étaient conviés quelque 120 jeunes des élites du pays, a été un agréable moment.
Un premier jour où le seul impair de Kate au milieu de la Kate-mania aura été de ne pas chanter l'hymne national du Canada, tandis que son bien-aimé a épaté la galerie avec un discours en anglais et en français, effort qui a fait sourire les sujets de Sa Majesté et inspiré au prince un de ses traits d'humour coutumiers : "ça va s'améliorer au fur et à mesure."
G.J.