Des bassins aux... vaccins. Pour la campagne Pampers-Unicef contre le tétanos des mères et des nourrissons, c'est Camille Lacourt qui a été nommé ambassadeur. Un choix pas anodin pour le nageur, heureux papa d'une petite Jazz (2 ans) avec son amoureuse Valérie Bègue. C'est donc un champion à 100% investi dans cette cause qui s'est envolé à la mi-octobre pour un voyage en Haïti afin de sensibiliser la population locale et plonger dans un nouveau monde qui l'a "bouleversé".
Entre deux visites dans des maternités et des séances de vaccination, Camille Lacourt en a profité pour se confier sur sa fierté d'être papa et ambassadeur de cette cause dans les pages du magazine Gala. "Je suis super fier d'être le premier à être choisi comme porte-drapeau. Je fais partie de ces hommes qui se lèvent la nuit, qui changent les couches, un homme qui espère que sa fille lui confiera plus tard ses histoires de coeur", raconte le triple champion du monde, qui a hérité du côté très maternel de son papa, un "précurseur". "C'est lui qui a pris des congés après ma naissance alors que ma mère reprenait le travail", confie-t-il.
Même en Haïti, touché par un terrible tremblement de terre en 2010, Camille Lacourt n'oublie pas de donner des nouvelles quotidiennement aux deux "femmes de (sa) vie", en se connectant notamment sur Skype. "Je le fais tous les jours quand je ne suis pas à la maison, Jazz a l'habitude. Je lui ai expliqué que j'allais dans un pays pauvre où les mamans et les enfants n'ont pas la même chance que nous. Quand elle sera plus âgée, je veux absolument lui faire découvrir ce qu'il se passe ailleurs", assure le papa, qui livre un nouveau souvenir très personnel au moment de la naissance de Jazz. "J'étais tellement ému que j'ai pleuré comme une Madeleine. Tout comme j'ai fondu en larmes au moment du peau à peau", se souvient le nageur, de retour dimanche dans les bassins après avoir souffert d'une tumeur bénigne.
Vous avez dit sensible ? Camille Lacourt ajoute même "grand sensible". C'est donc tout naturellement que le colosse au coeur tendre est ressorti "bouleversé" par cette expérience auprès d'une population des plus démunies et de ces femmes qui font parfois plus de trois heures de marche pour se faire vacciner. "Ce qui m'impressionne le plus, c'est qu'elles gardent le sourire", explique-t-il. Un sourire qu'il ne quitte de son côté jamais auprès de Valérie et Jazz...