Elle a pour habitude de faire rire le public à gorge déployée. Mais cette fois-ci, Camille Lellouche a semé un vent d'émotion sur le plateau de l'émission Ça ne sortira pas d'ici. Il faut dire qu'elle avait prévenu : l'humoriste est une grande sensible. Et Michel Cymes l'a interrogée sur une histoire chère à son coeur, celle de son grand-père décédé le 10 janvier 2018. Bien que de l'eau ait coulé sous les ponts depuis le drame familial, la blessure est toujours là, vive, refusant de cicatriser. "Ha non, mais non, s'est-elle écriée en voyant apparaître sa photographie sur France 2. Bravo, super, OK. Pardon mais je n'étais pas du tout prête pour ça."
C'était un deuxième papa
En toute pudeur, mais avec une immense fierté, Camille Lellouche a accepté d'évoquer le parcours incroyable de celui qu'elle appelle l'homme de sa vie. Pendant un an, son grand-père a vécu dans un camp de concentration dont il est parvenu à s'enfuir. Un récit inimaginable qu'il a fini par épancher sur le papier dans le livre Les coquelicots de la liberté. Et à la page des dédicaces, il a tenu à remercier l'ex-chroniqueuse de TPMP. "Merci à ma petite-fille Camille qui m'a un petit peu obligé à écrire", peut-on lire. "C'était un deuxième papa, poursuit-elle. Sur l'éducation, il a été très important, même sur les valeurs. La manière dont on tient ses couverts, le pourboire obligatoire, la manière de s'exprimer, de respecter les gens, la tolérance. C'était un héros."
C'est horrible. C'est la vie...
Il y a bientôt deux ans, elle pleurait sa perte sur les réseaux sociaux. Camille Lellouche avait partagé un souvenir de son grand-père sur Instagram, un cliché où on le voyait sourire assis sur un banc public : "Mon Héros, mon Roi, tu étais l'élégance et le raffinement incarné, la discrétion et l'intelligence. Mon papy, mon papa, mon ami, mon confident, mon complice." Elle qui promettait de le rendre fier, encore plus qu'il ne l'était déjà, a donc pu faire le bilan de ce serment, dans un coup d'oeil jeté sur sa carrière, avec le recul nécessaire. "Oui. Il serait très fier bien sûr. C'est la vie, c'est injuste, a-t-elle conclu. Dès qu'on a quelque chose de super, on perd quelque chose d'autre. C'est horrible. C'est la vie, on le sait. Faire chialer tout le monde c'est chiant, je suis là pour faire rire moi !" Difficile, effectivement, de retenir ses larmes devant la séquence...