Lars Von Trier lors du photocall de Melancholia au festival de Cannes le 18 mai 2011© Abaca
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Réactualisation : Le Festival de Cannes s'est "ému" des propos tenus ce 18 mai par le réalisateur danois Lars von Trier exprimant sa "sympathie" pour Hitler et "l'a invité à s'expliquer", ont annoncé les organisateurs dans un communiqué. "Le cinéaste précise qu'il s'est laissé entraîner à une provocation. Il présente ses excuses", écrivent-ils. "La direction du Festival en prend acte et transmet les excuses de Lars von Trier. Elle tient à réaffirmer qu'elle n'admettra jamais que la manifestation puisse être le théâtre, sur de tels sujets, de semblables déclarations." Lars Von Trier s'est lui-même "excusé" dans un communiqué, assurant qu'il n'était ni "antisémite, ni raciste, ni nazi".
Le 18 mai à 16h53 nous écrivions : Habitué du festival de Cannes, le cinéaste Lars von Trier est aussi un habitué de la provocation. Auteur de films audacieux et traumatisants, il en fait voir de toutes les couleurs et lors de la conférence de presse le 18 mai pour le film Melancholia, en lice pour la Palme d'or, il n'a pas failli à sa réputation. La presse a ri aux plaisanteries du cinéaste, mais le rire devenait parfois jaune quand elles sont devenues douteuses.
Lars Von Trier a fait des éclats avec ses blagues graveleuses, rapportées par Fluctuat.net, telles que "Kirsten Dunst insistait pour que mon prochain film soit un porno" et "Dans le film les acteurs font semblant pour les orgasmes. Sauf Charlotte Gainsbourg. C'est la façon française de jouer." Jusqu'ici, rien de bien grave, juste un peu gênant pour les deux actrices présentes qui écoutent...
Son discours sur Adolf Hitler suscite quant à lui le malaise quand Lars Von Trier déclare, quand on l'interroge sur ses origines allemandes qu'il a découvertes en 1989 à la mort de sa mère : "Je comprends Hitler. Je pense qu'il a fait de mauvaises choses, oui absolument, mais je peux l'imaginer assis dans son bunker à la fin. Je dis seulement que je comprends l'homme. Il n'est pas vraiment un brave type, mais je comprends beaucoup de lui et je sympathise un peu avec lui. Mais bien sûr je ne suis pas pour la Deuxième Guerre mondiale, je ne suis pas contre les juifs."
La provocation continue de plus belle avec la suite des propos du réalisateur : "Je suis avec les juifs bien sûr, mais pas trop, parce qu'Israël fait vraiment chier." Kirsten, mal à l'aise, se fend d'un "Oh My God" murmuré à Charlotte Gainsbourg, qui est accessoirement la fille de Serge Gainsbourg, juif d'origine russe.
Pour couronner le tout, ses déclarations versent dans le nazisme. Après avoir fait les louanges de l'architecte d'Hitler, Albert Speer, dignitaire nazi, condamné à 20 ans de prison et emprisonné jusqu'en 1966 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, tout en précisant qu'il n'était pas la meilleure des créatures de Dieu, il a conclu avec son humour bien personnel : "Ok, je suis un nazi."
Une ambiance particulière, qui n'a rien à voir avec le photocall plein de soleil réalisé avec Charlotte Gainsbourg, enceinte et épanouie, et Kirsten Dunst, solaire, si ce n'est la main de Lars Von Trier, agrémentée d'un "fuck".
Le 18 mai à 16h53 nous écrivions : Habitué du festival de Cannes, le cinéaste Lars von Trier est aussi un habitué de la provocation. Auteur de films audacieux et traumatisants, il en fait voir de toutes les couleurs et lors de la conférence de presse le 18 mai pour le film Melancholia, en lice pour la Palme d'or, il n'a pas failli à sa réputation. La presse a ri aux plaisanteries du cinéaste, mais le rire devenait parfois jaune quand elles sont devenues douteuses.
Lars Von Trier a fait des éclats avec ses blagues graveleuses, rapportées par Fluctuat.net, telles que "Kirsten Dunst insistait pour que mon prochain film soit un porno" et "Dans le film les acteurs font semblant pour les orgasmes. Sauf Charlotte Gainsbourg. C'est la façon française de jouer." Jusqu'ici, rien de bien grave, juste un peu gênant pour les deux actrices présentes qui écoutent...
Son discours sur Adolf Hitler suscite quant à lui le malaise quand Lars Von Trier déclare, quand on l'interroge sur ses origines allemandes qu'il a découvertes en 1989 à la mort de sa mère : "Je comprends Hitler. Je pense qu'il a fait de mauvaises choses, oui absolument, mais je peux l'imaginer assis dans son bunker à la fin. Je dis seulement que je comprends l'homme. Il n'est pas vraiment un brave type, mais je comprends beaucoup de lui et je sympathise un peu avec lui. Mais bien sûr je ne suis pas pour la Deuxième Guerre mondiale, je ne suis pas contre les juifs."
La provocation continue de plus belle avec la suite des propos du réalisateur : "Je suis avec les juifs bien sûr, mais pas trop, parce qu'Israël fait vraiment chier." Kirsten, mal à l'aise, se fend d'un "Oh My God" murmuré à Charlotte Gainsbourg, qui est accessoirement la fille de Serge Gainsbourg, juif d'origine russe.
Pour couronner le tout, ses déclarations versent dans le nazisme. Après avoir fait les louanges de l'architecte d'Hitler, Albert Speer, dignitaire nazi, condamné à 20 ans de prison et emprisonné jusqu'en 1966 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, tout en précisant qu'il n'était pas la meilleure des créatures de Dieu, il a conclu avec son humour bien personnel : "Ok, je suis un nazi."
Une ambiance particulière, qui n'a rien à voir avec le photocall plein de soleil réalisé avec Charlotte Gainsbourg, enceinte et épanouie, et Kirsten Dunst, solaire, si ce n'est la main de Lars Von Trier, agrémentée d'un "fuck".