C'est l'un des sports où les contacts sont les plus violents et parfois les images peuvent être impressionnantes. Le rugby, à l'instar du football américain, nécessite un gros investissement physique de la part des joueurs et parfois cela peut se terminer par des commotions cérébrales qui peuvent se révéler particulièrement nocives pour la santé des joueurs. Plusieurs d'entre eux subissent de lourds dégâts, comme l'ancien pilier des All Blacks Carl Hayman, 41 ans, qui a révélé souffrir de démence précoce.
Ancien joueur de Toulon aux côtés de Jonny Wilkinson, Carl Hayman a connu 45 sélections avec la Nouvelle-Zélande avant d'arrêter sa carrière professionnelle en 2017 après presque 20 ans d'activité. Aujourd'hui, il s'est joint à une procédure judiciaire initiée par de nombreux anciens joueurs contre diverses autorités du rugby. La vie de l'ancien rugbyman est désormais très compliquée comme il l'a révélé puisqu'il a été obligé de consulter après avoir ressenti des pertes de mémoire, des sentiments de confusion et des pensées suicidaires. "J'ai passé plusieurs années à penser que je devenais fou, et à un certain point c'est vraiment ce que je pensais", a-t-il indiqué au site néo-zélandais The Bounce.
C'étaient des migraines constantes, et toutes ces choses qui arrivaient et que je ne parvenais pas à comprendre
Après une batterie d'examens, les résultats sont tombés : Carl Hayman souffre de démence précoce et d'une probable encéphalopathie chronique, une maladie neurodégénérative. "C'étaient des migraines constantes, et toutes ces choses qui arrivaient et que je ne parvenais pas à comprendre", raconte-t-il aujourd'hui. Toutes ces raisons l'ont poussé à se joindre à l'action intentée par environ 150 joueurs, qui accusent les autorités du rugby et demandent à l'institution des dédommagements.
Si lui n'a pas eu la chance d'être prévenu sur les risques qu'il encourait en pratiquant son sport à cette intensité, Carl Hayman souhaite que les futures générations soient mieux informées. "Ces plus jeunes espoirs doivent savoir vers quoi ils se dirigent et il doit y avoir plus de soutiens et une meilleure surveillance au sujet des blessures à la tête et des charges de travail", conclut-il.