Carla Bruni-Sarkozy s'est pliée à un nouvel exercice de style et s'est entretenue avec l'auteur Alexandre Jardin, connu pour ne pas mâcher ses mots (même à l'égard de ses proches), afin de discuter d'un sujet qui leur tient tous deux à coeur : l'illettrisme en France.
La Première dame qui est enceinte de trois mois, s'est lancée dans cette bataille à travers sa fondation et à la mi-mars, elle avait créé la surprise au Salon du livre, pour soutenir l'opération Chèque lire, qui consistait à fournir aux plus désoeuvrés, des bons d'achats valables pour l'acquisition de livres.
Exit la foule et les sourires des visiteurs du salon, cette fois, Carla Bruni-Sarkozy a reçu son interlocuteur à l'Élysée pour évoquer l'illettrisme en France, qui touche 9 % de la population, soit, 3 millions de Français. Au cours de l'entretien, la First Lady, qui n'a pu être présente pour l'hommage de son frère décédé Virginio, aborde plusieurs sujets, son engagement avec sa fondation bien sûr, mais aussi, sa totale indépendance vis-à-vis de l'État. Oui, l'épouse du président tient à préciser qu'elle agit seule, avec les membres de sa fondation, et qu'elle se sert de son statut uniquement pour porter des messages.
"J'ai voulu m'engager directement pour notre pays. Sans doute est-ce dû à mon amour de la lecture (...) Chez nous, lire, c'est vivre", lâche-t-elle pour évoquer son enfance et son cercle familial très instruit, qui a mis les mots au centre de tout.
Et pour l'aider dans cet effort, elle a fait appel à des amis artistes. On apprend ainsi que Gérard Depardieu va aider sa fondation, puisqu'il connaît très bien, selon elle, le problème de l'illettrisme. Un mal qu'elle qualifie même de "honte", en évoquant une anecdote entre une mère de famille illettrée et ses enfants, qui lui disaient avoir honte d'elle. "(Gérard) parle très bien de cette honte, il la connaît personnellement, de famille", ajoute-t-elle. Depardieu s'était d'ailleurs déplacé à l'Elysée pour la maladie d'Alzheimer et également pour rencontrer la première dame.
Bien sûr, Carlita, qui a permis à diverses associations de recevoir 300 000 euros cette année, a une pensée pour son époux durant l'entretien : en faisant référence à la possible candidature de son Nicolas Sarkozy à sa propre succession à la présidence de la République, Carla confesse : "Pour l'instant, il ne fait que travailler. Peut-être qu'un jour, il sera en période électorale. Et là, je roulerai évidemment pour lui".