Le 12 janvier, Alexandre Jardin publiait un nouvel ouvrage baptisé Des gens très bien, édité aux éditions Grasset. Un livre dans lequel il révèle que son grand-père Jean Jardin, surnommé Le Nain Jaune, fut du 20 avril 1942 au 30 octobre 1943 le directeur de cabinet de Pierre Laval, une personnalité importante de la période du régime de Vichy (et de ce fait un collaborateur).
A la lecture de ce livre, une partie de sa famille - qu'il avait taclée dans Le roman des Jardin, publié en 2005 - s'est insurgée contre ces révélations, qu'elle juge diffamatoires. Gabriel Jardin, son oncle, a démenti les accusations portées par Alexandre Jardin à l'encontre de son père, sur la radio Europe 1, au micro de Marc-Olivier Fogiel, accompagné de Stéphane, son cousin.
Aujourd'hui, le site internet du Nouvel Observateur publie en exclusivité une lettre de Nathalie, également en colère contre lui. "Je suis Nathalie Jardin, petite-fille de Jean Jardin, fille de Pascal et demi-soeur d'Alexandre. Je ne sais pas si Alexandre Jardin a connaissance du fait que le départ en Suisse de ma famille, à l'automne 1943, est une urgente évasion; un certain Geissler, chef de la Gestapo de Vichy, ayant trop bien compris ce qu'il faisait", écrit-elle. Pour appuyer sa déclaration, la demi-soeur de l'auteur cite alors un passage de l'ouvrage de Dominique Venner, Histoire de la collaboration (éd. Pygmalion, 2004, p. 604-605), qui cite lui-même Le Procès Laval de Claude Gounelle (Plon, 1969, p. 427-473):
Des écrits qui révèlent que Jean Jardin n'était non pas un collaborateur, mais au contraire surnommé "l'armée du salut et la ligue des droits de l'homme" par Pierre Laval, car il protégeait "beaucoup d'hommes menacés". Nathalie continue de citer les mêmes sources, dans lesquelles il est expliqué que "sa fonction ne le mettant nullement à l'abri de l'arrestation et de la déportation", Jean Jardin aurait réussi à se faire nommer "premier conseiller à l'ambassade de France à Berne", pour échapper au chef de la Gestapo, Geissler, lorsque ce dernier se serait rendu compte de ses agissements.
"Si les plans de M. Geissler s'étaient réalisés, nous ne serions là ni lui ni moi pour en parler. Merci de faire apparaître ces éléments de vérité", termine Nathalie dans sa lettre, à découvrir en intégralité ici.
Décidément, Alexandre Jardin s'est de nouveau attiré les foudres de ses pairs !