Comme de nombreuses personnalités médiatiques, Cécile Duflot a décidé de ne plus se taire et de partager publiquement le harcèlement auquel elle est confrontée. Ce mardi 1er décembre, sur Twitter, l'ancienne députée et ministre écologiste a ainsi publié le long message dérangeant d'un homme qui s'en prend à elle depuis 2017 et a été condamné à de la prison.
"Chers gens que j'aime bien sur Twitter et cher.e.s inconnu.e.s qui m'aimez bien, ce message pour vous dire que je vais m'en aller pour un temps. Depuis 3 ans un homme me harcèle par différents moyens. Il y a eu 3 procès, il est allé en prison. Il vient de rerererecommencer", a-t-elle d'abord expliqué en préambule de sa publication. Et l'ancienne élue aujourd'hui âgée de 45 ans de poster le message reçu : "Vous avez tellement le cerveau cramé par votre propagande féministe que vous êtes incapable de faire la différence entre violeur/agresseur et un gars qui vous drague parce qu'il vous aime et veut se marier avec vous. Sachez que je ne suis pas un violeur ni un agresseur sexuel, je voulais seulement avoir un enfant si vous étiez d'accord et je suis dégoûté de comment vous avez réagi. Si vous ne vouliez pas que j'insiste, vous n'aviez qu'à accepter d'avoir une relation avec moi."
Cécile Duflot, qui a plus ou moins quitté le monde politique, s'est vu reprocher par son harceleur de faire un métier public et que, par conséquent, elle n'aurait alors pas le droit de se plaindre ! "A partir du moment où vous avez fait ce choix-là bah il ne faut pas s'étonner que ce genre de situation arrive. CQFD", assure-t-il dans son message. Et ce dernier d'également remettre sur le tapis l'histoire de sa robe à fleurs, portée à l'Assemblée nationale en 2012 et qui lui avait valu les sifflements de collègues masculins encroûtés dans leur beauferie. "Vous êtes une nana donc il est normal que si vous portez une robe, vous vous fassiez siffler", ajoute-t-il. De l'aveu de Cécile Duflot, elle a reçu "des dizaines de messages" avec le "même argumentaire" ainsi que des "menaces régulières de me tuer, violer ma fille et moi ou se tuer"...
Cécile Duflot, maman d'un garçon et de trois filles dont une née de son histoire passée avec Xavier Cantat, a posté un tweet pour justifier sa démarche. "Je pense qu'il faut que ce sujet avance, il faut que certains comprennent que ça existe pour de vrai, que les discours à la con infusent sur les esprits fragiles et que le passage à l'acte existe", a-t-elle martelé.