Nous sommes le 30 décembre 1990 lorsque Mareva Georges est couronnée Miss France, succédant à la regrettée Gaëlle Voiry, décédée en 2019. Il faut dire que la tahitienne a ça dans le sang. Dix-sept ans avant son sacre, sa tante Edna Tepava était élue Miss France 1974. Une lignée qui s'est ensuite poursuivie par l'élection de Vaimalama Chaves en 2019, la cousine de Mareva Georges. Des années après son élection, Miss France 1991 a accordé un court entretien à Gala, à l'occasion de son numéro spécial Miss France célébrant le centième anniversaire du concours (paru le 11 novembre 2020). Et celle qui fait partie du jury de l'élection cette année s'est remémorée ce moment pas comme les autres qui lui a permis de rencontrer l'homme qui partage sa vie.
"Après l'élection, je suis allée à New York travailler en étant que mannequin pour l'agence Metropolitain. J'avais 21 ans et je me suis rapidement aperçue que ce métier n'était pas en accord avec mon caractère : il faut avoir les dents qui rayent le parquet et ne pas hésiter à écraser les autres. Moi je suis un peu timide, un peu réservée...", s'est souvenue l'ancienne reine de beauté, aujourd'hui âgée de 51 ans.
À l'époque, sa carrière décolle et elle défile pour les plus grands. Des projets qui lui permettent de rencontrer l'homme de sa vie. "Je me suis alors installée à Los Angeles, où j'habite toujours pour m'occuper de tourisme et de la promotion aux États-Unis des îles de Tahiti, d'où je viens. C'est aussi à Los Angeles que j'ai rencontré mon mari, Paul Marciano", déclare-t-elle. Propriétaire et créateur-designer de la marque Guess, cofondée avec son frère en 1981, il a été milliardaire au moment où sa société a été la plus prospère. Depuis, sa richesse a été dévaluée. Ensemble, ils ont accueilli deux enfants : un garçon et une fille.
La réputation de Paul Marciano en a pris un coup lorsque le top model Kate Upton a accusé l'homme de harcèlement sexuel, en 2018. Elle expliquait avoir été agressée par l'homme d'affaires lors d'un shooting photo avec le photographe Yu Tsai, en juillet 2010. Au Times, elle racontait comment il l'insultait de "gros cochon" et comment il l'avait "embrassée de force", la touchant "d'une manière très dominante et agressive".
À Gala, Mareva Georges explique justement lutter contre les violences sexuelles. "J'ai créé ma fondation contre les violences sexuelles et domestiques à Tahiti, avec un programme de prévention dans les lycées. Si je me sens plutôt française ou américaine ? Dans le fond, je suis avant tout tahitienne !", a-t-elle conclu.