Dans une nouvelle interview accordée au magazine Madame Figaro de ce 5 juin 2020, Charlotte Gainsbourg a donné de ses nouvelles depuis New York, où elle est installée avec ses trois enfants depuis plusieurs années. L'occasion pour la comédienne et interprète de 48 ans d'évoquer la crise sanitaire du point de vue américain, mais également de raconter ce qu'elle a fait de cette période de confinement.
"Je suis toujours confinée à New York avec mes enfants, et cela depuis deux mois. J'avais un grand attachement à cette ville parce que ça fait six ans que j'y vis, mais de la voir dans cet état-là... C'est tellement triste tous ces endroits fermés, tous ces gens au chômage... tellement de misère. C'est terrible, explique-t-elle d'abord. C'est là aussi où je prends conscience qu'une partie des États-Unis, un pays que pourtant j'aime, est dans une culture différente. Quand il y a un problème grave, comme c'est le cas, on réalise qu'on veut rentrer 'à la maison'." Bien qu'installée dans la Grosse Pomme, Charlotte Gainsbourg revient régulièrement en France, hors crise sanitaire, pour ses projets professionnels divers ou même la Fashion Week de Paris.
À défaut de pouvoir reprendre le chemin des tournages, la star s'est concentrée sur d'autres formes d'art ces dernières semaines : la photographie, en prenant notamment sa fille Jo comme modèle, mais également la musique : "Je pensais que ce serait impossible dans ces conditions, mais je suis en train de faire un nouvel album (...). J'écris pendant ces événements, et je sais que, jusqu'à ma mort, ça restera un album qui reflétera ce moment que je vis, que nous vivons tous."
A l'image de ses célèbres parents, Serge Gainsbourg et Jane Birkin, la comédienne et chanteuse garde un certain détachement vis à vis de son activité artistique : "On m'a toujours dit qu'on n'est pas artiste si on ne peut pas se passer de son art. Moi, je peux. Je vis comme mes parents : ils n'avaient pas une vie 'artistique', ils s'amusaient. Ils ont vécu les années 1970 à fond la caisse, ils sortaient. C'était les boîtes de nuit sans arrêt, une vie sociale démente, mais ils n'étaient pas 'artistes', s'est-elle souvenue. Ils faisaient un album dans la précipitation - mon père écrivait la veille pour le lendemain. Il n'y avait pas chez eux ce côté 'artiste maudit', en création constante."