En devenant Miss Météo du Grand Journal en 2010, Charlotte Le Bon voit le cours de sa vie bouleversé. Certes, l'expérience a été épuisante à cause du rythme intensif de la télévision, mais elle donne l'occasion à la belle Québécoise de se faire connaître, ce qui lui permet d'obtenir rapidement le rôle d'Ophélia dans Astérix et Obélix au service de Sa Majesté. La bombe a démissionné de l'agence de mannequins dans laquelle elle était signée au moment où elle a été embauchée par la chaîne cryptée. Elle revient sur cette période pour L'Obs.
"Je sortais d'un milieu – le mannequinat – dans lequel j'étais extrêmement malheureuse. En sept ans de travail, je ne m'étais fait aucune amie, j'étais la personne la plus complexée du monde... Parce que c'est le seul milieu où il est légitime de souligner les défauts physiques des gens. J'étais trop ronde, trop petite, trop ceci ou cela, ou, à 23 ans, trop vieille, j'avais trop de fesses, j'étais trop musclée, il y avait toujours quelque chose. C'est un métier totalement humiliant", raconte avec franchise la comédienne de 30 ans. Elle note toutefois l'aspect positif du salaire de mannequin.
Se souvenant d'une expérience au Japon, lors d'une présentation de lingerie où elle se voyait comme une "vache au Salon de l'agriculture", elle raconte avoir eu la bonne idée de se trouver une porte de sortie en entamant des études en arts plastiques à Montréal. Aussi passait-elle trois mois en voyage et trois autres au Canada : "C'était ma balance, sinon je serais devenue folle." Ses sketchs pleins d'autodérision en tant que Miss Météo ont été comme une bouffée d'oxygène. Et devenir comédienne était déjà dans sa ligne de mire : sa mère, Brigitte Paquette, et son beau-père, Frank Schorpion, sont comédiens. "Le cinéma, pour moi, semblait un monde cruel. J'ai grandi dans un débrief permanent de cours de comédie : mes parents en parlaient tous les soirs.", confie-t-elle cependant.
Aujourd'hui actrice reconnue, Charlotte Le Bon enchaîne les tournages. On la retrouve au cinéma actuellement dans le thriller Iris, sous la direction de Jalil Lespert et au côté de Romain Duris. Pour les besoins de son rôle, elle a plongé dans l'univers sado-maso, découvrant un monde très éloigné d'elle.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans L'Obs du 16 novembre
Iris, en salles le 16 novembre