Lorsqu'elle était directrice adjointe de l'Audiovisuel Extérieur de la France (holding qui chapeaute France 24, RFI et TV5), Christine Ockrent était en guerre froide contre le numéro 1, Alain de Pouzilhac. Ce conflit ne faisait que nourrir les plus grands fantasmes quant à l'affaire d'espionnage qui touche France 24. Tandis que la brigade d'enquête sur les fraudes aux technologies de l'information (BEFTI) a rendu un rapport controversé, la plainte contre X de l'AEF est toujours instruite. La reine Christine a choisi pour sa part de quitter le champ de bataille. En mai, elle publiait ce communiqué : "Je ne démissionne pas. Rien ni personne ne peut m'y contraindre. Je prends acte de ma révocation déguisée et sans motif." Elle ne s'est plus exprimée depuis. Reste la question de ses indemnités de départ.
L'édition en ligne de L'Express révèle aujourd'hui, à la faveur d'un article sur le rapport d'enquête de l'Inspection générale des Finances sur l'AEF, qu'une enveloppe de 650 000 euros attendrait Christine Ockrent. Il s'agit selon nos confrères d'un montant plancher d'une indemnité en cours d'évaluation.
En mars dernier, de nombreux médias s'étaient penchés sur la question de cette indemnité. Selon Écran Total et Le Canard Enchaîné, Christine Ockrent aurait demandé 1,6 million d'euros. Une somme plutôt crédible si l'on en croit les révélations de France-Soir sur le salaire de la journaliste. En février, le quotidien évaluait, selon des sources internes à l'AEF, le salaire d'Ockrent à 320 000 euros net par an, auxquels s'ajoutent 120 000 euros de frais et l'usage d'une voiture avec chauffeur. Au total, Christine Ockrent aurait coûté ainsi, charges comprises, près de 750 000 euros par an aux contribuables lorsqu'elle était en poste. Christine, un conseil, "un mauvais arrangement vaut mieux qu'un bon procès" !
Rappelons que Christine Ockrent a porté plainte contre X pour le harcèlement moral qu'elle estime avoir subi à l'AEF.