La crise au sein de l'Audiovisuel visuel extérieur de la France, holding qui chapeaute France 24, RFI et une partie de TV5 Monde, serait sur le point d'être réglée... du moins en ce qui concerne la guerre qui oppose le PDG Alain de Pouzilhac et sa directrice générale adjointe Christine Ockrent.
Il ne serait aujourd'hui question que de négociations d'indemnités. En échange de son départ, Christine Ockrent demanderait une indemnité de 1,6 million d'euros. Un chiffre avancé jeudi par les confidentiels d'Écran Total et qui confirme celui évoqué à plusieurs reprises par le Canard Enchaîné depuis plusieurs semaines.
Par ailleurs, Écran Total souligne également qu'à l'occasion de la mission d'information sur la réforme de l'AEF les parlementaires ont découvert que le duo Ockrent et Pouzilhac touchait un salaire supérieur à celui de Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions, une entreprise comptant dix fois plus de salariés. Le salaire de la "reine Christine" avait fait l'objet d'un article dans France-Soir mi-février. Le quotidien évaluait, selon des sources internes à l'AEF, le salaire d'Ockrent à 320 000 euros net par an, auxquels s'ajoutent 120 000 euros de frais et l'usage d'une voiture avec chauffeur. Au total, la "reine Christine" coûterait ainsi, charges comprises, près de 750 000 euros par an aux contribuables !
Si la journaliste semble vivre ses derniers jours au sein de la holding, Alain de Pouzilhac s'accroche à son fauteuil. Interrogé par le Journal du Dimanche le 13 mars dernier, il demande le départ d'Ockrent - "Le problème de la directrice générale déléguée doit être réglé par l'actionnaire" - et réaffirme sa volonté de mener à bien la très impopulaire fusion de France 24 et RFI : "Je ferai la réforme voulue par le Président de la République et Matignon qui m'a demandé de la continuer." Matignon qui vient de déclencher une enquête de l'Inspection générale des finances (IGF) sur les comptes de l'AEF.
Quant à l'affaire d'espionnage au sein de France 24, un juge d'instruction devrait être saisi pour reprendre l'enquête suite à la plainte avec constitution de partie civile de l'AEF, via Alain de Poulzilhac.