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Même si Christine Ockrent serait sur le point de s'unir (enfin !) avec Bernard Kouchner - le ministère des Affaires étrangères a démenti cette information, qui était pourtant une dépêche AFP... qui croire ? -, la journaliste a encore quelques points à régler avant de convoler sereinement ou pas. Son souci majeur ? La direction de France 24.
Guerre de pouvoir et dommages collatéraux
Pour rappel, le PDG de France 24, Alain de Pouzilhac, est en conflit ouvert avec sa directrice générale (rétrogradée DG déléguée au début de l'été) Christine Ockrent.
Depuis 2008, les deux têtes pensantes se mènent une lutte de pouvoir sans merci et chacun cherche à marquer son territoire : Ockrent aurait arrêté toute collaboration avec Albert Ripamonti (directeur adjoint de la rédaction et allié de Pouzilhac) suite à une dispute au cours de laquelle elle lui a refusé une promotion. Ce dernier s'est finalement fait réintégrer par Pouzilhac alors que Vincent Giret (directeur de la rédaction et allié d'Ockrent) a été mis à pied par le PDG lui-même, sous prétexte que Giret était responsable du déficit budgétaire en ayant embauché trop de journalistes. Un toucher-couler entre les deux joueurs Pouzilhac et Ockrent, avec de gros dommages collatéraux...
A cette féroce guerre de pouvoir, il faut ajouter les tensions socio-économiques provoquées par des suppressions de postes et un harcèlement moral dont Ockrent est (suspectée d'être) à l'origine. Sans parler de la rumeur qui veut discréditer la sexagénaire à son poste de direction, en raison de son lien avec Kouchner qui est aussi le ministre des affaires étrangères (c'est ce ministère qui gère la SAEF qui comprend France 24, TV5 et RFI).
Tout cela réuni mène à une ambiance terriblement pesante qui dépasse le portique de l'immeuble France 24.
Même si tout semblait en voie d'accalmie après une énième assemblée générale (et la suspension de la grève prévue)... la tempête revient.
Ripamonti claque la porte... et France 24 est tourmenté !
Le nouveau coup d'éclat vient cette fois... d'Albert Ripamonti ! Réintégré par Pouzilhac, il a finalement choisi de claquer la porte de France 24 jeudi dernier pour rejoindre I-Télé (groupe Canal +). Il remplace Thierry Thuillier, qui a quitté la chaîne pour reprendre le poste d'Arlette Chabot à la direction de l'information de France 2 (rappelons que suite à un ultimatum, Chabot s'est consacrée à l'antenne avec son émission A vous de juger et vient de rejoindre Public Sénat !).
Le départ de Ripamonti est un véritable séisme pour les salariés et les syndicats, d'autant que ces derniers avaient voté une motion de confiance craignant son limogeage. Mais selon certaines sources internes, Ripamonti souhaitait partir depuis longtemps, de sa propre initiative. Et même "la guerre psychologique" menée par Ockrent n'a pas vraiment influencé son choix.
Les 280 journalistes sont abattus par ce départ : "On le pleure. Ripamonti, c'était le dernier ciment de la rédaction. Il a mouillé sa chemise depuis le début, c'était lui le vrai patron, la mémoire de la chaîne. [Désormais], l'ambiance est mauvaise, les gens sont abattus" évoque-t-on en interne. Cette nouvelle information s'ajoute à l'anxiété autour du déficit prévisionnel et des conditions de travail particulièrement tendues.
Un comité extraordinaire doit se tenir ce jour et les syndicats menacent de voter un droit d'alerte (qui peut être combiné à un droit de retrait). Il s'agirait alors d'avertir la CHSCT (Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) afin d'interrompre le travail.
Ambiance explosive au sein de France 24... A quand une amélioration ?
Allyson Jouin-Claude