Après avoir perdu l'une de ses plus ferventes militantes le jour du premier tour près de Dreux, Emmanuel Macron vient de perdre tragiaquement un autre précieux soutien. Corinne Erhel, députée socialiste des Côtes d'Armor et supportrice du candidat d'En Marche !, est morte vendredi 5 mai au soir. L'élue bretonne, âgée de 50 ans, a été victime d'un "malaise" lors d'une réunion publique de soutien à Emmanuel Macron dans son département. Elle s'est effondrée sur scène en plein discours, avant d'être transportée en urgence à l'hôpital de Saint-Brieuc, où son décès a été prononcé.
Plusieurs grandes figures socialistes ont dès lors témoigné leur tristesse, choquées par ce brutal décès en plein meeting. "J'ai appris avec une immense peine le décès de Corinne Erhel, députée de la cinquième circonscription des Côtes d'Armor, à la suite d'un malaise en plein meeting à Plouisy, alors qu'elle prenait la parole devant 300 militants pour défendre les valeurs de la République", a annoncé en premier lieu le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone dans un communiqué. "Je n'oublierai jamais comme l'ensemble des députés de cette législature, son engagement, son travail et son dévouement au service de l'intérêt général", ajoute-t-il.
"Députée depuis 2007, elle s'était pleinement investie dans son mandat parlementaire tout en restant proche des gens dans une attention toujours discrète", a déclaré de son côté François Hollande, peignant le portrait d'une femme qui "avait suivi avec passion les enjeux du numérique, dans ses dimensions de transformation des territoires avec le souci constant que cette transformation puisse apporter un progrès à chacun".
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a également salué la mémoire de cette députée, "femme de convictions, parlementaire engagée", en adressant sur Twitter ses condoléances à sa famille. Manuel Valls s'est quant à lui dit "choqué d'apprendre la mort de Corinne Erhel". "Elle était si engagée et si passionnée par son territoire", a commenté l'ancien Premier ministre sur le réseau social. Fleur Pellerin, ex-ministre de la Culture, s'est dite "affreusement bouleversée" par la disparition de cette ancienne parlementaire pour qui elle avait "tant de respect et d'amitié". Même ambiance chez Christine Taubira, qui témoigne de sa "surprise effarée", ou avec Jean-Marc Ayrault, qui évoque "une formidable parlementaire".
Emmanuel Macron a quant à lui préféré réagir en retweetant le message touchant d'un député du Finistère, Richard Ferrand. "Nous pleurons Corinne Ehrel, députée des Côtes d'Armor, emportée lors d'un meeting. Cette amie formidable va beaucoup nous manquer", écrit celui qui est également Secrétaire général d'En Marche !.
Née le 3 février 1967 à Quimper, députée depuis 2007, Corinne Erhel siégeait à la commission des Affaires économiques de l'Assemblée. L'élue bretonne avait rejoint en 2017 le mouvement En marche ! d'Emmanuel Macron, dont la campagne s'est achevée vendredi soir, à l'avant-veille du second tour.