Sa mort a attristé toute la chanson française et les innombrables fans qu'elle avait parmi toutes les générations : mardi 11 juin, à 22h30, Françoise Hardy a finalement fermé ses yeux pour la dernière fois. Une terrible perte qui a cependant représenté un certain soulagement pour beaucoup : "Malgré la peine, on s'est tous sentis soulagés. Elle était enfin libérée de tant d'années de souffrances", a en effet confié son grand ami et ex-compagnon Jean-Marie Périer au moment de son décès.
Il faut dire que ces derniers temps, la fin était devenue inexorable. Et notamment dans les derniers jours de sa vie : confiant à ses proches qu'elle allait "très, très mal" et se "sentait mourir", la chanteuse avait dû installer chez elle un "lit médicalisé", selon nos confrères de Paris Match et avait finalement été hospitalisée dès le 5 juin.
Un véritablement déchirement pour elle qui l'avait conduite à demander son retour chez elle le dimanche suivant, deux jours avant sa mort. Mais cela avait été refusé par son équipe médicale, conscient que son état de santé ne le permettrait pas. Ils avaient d'ailleurs rapidement prévenu ses proches.
"Françoise ne pourra pas retrouver son appartement", expliquent les médecins de l'Hôpital Américain de Neuilly à son cercle intime, notamment à sa nièce Claire Dutronc et à Marc, surnommé Marco, son ancien attaché de presse. "Tout le monde a compris. Et tout son premier cercle va s'organiser pour rester auprès d'elle, pour qu'elle ne soit jamais seule. La veillée va durer près de deux jours", est-il écrit dans l'hebdomadaire qui assure que sa famille fait "comme si la vie continuait" tout en retenant "ses larmes".
Jusqu'au 11 juin : entourée de ses proches, qui discutent et tentent de rire, Françoise Hardy s'éteint aux alentours de 22 h 30. Dévastés, Claire et "Marco" appellent d'abord Thomas, son fils, qui était retenu en province juste ces jours-ci, après s'être tenu informé de la santé de sa mère heure par heure. "Elle est partie apaisée et reposée", lui annoncent-ils. Ils appellent ensuite Jacques, qui "trouve les mots" pour consoler Marco.
Rapidement rejoints par Etienne Daho, qui "saute dans un taxi", le duo proche de Françoise Hardy retrouve Thomas quelques jours plus tard, après un concert dans le Pas-de-Calais, qu'il a envisagé d'annuler avant de le faire quand même, comme l'aurait voulu sa mère. Jacques Dutronc, venu de Corse, a lui aussi débarqué rapidement et a assisté aux obsèques. Ces dernières étaient pleine d'émotion, émotion à la hauteur de la grande dame qu'était Françoise Hardy.