Corinne Touzet bouleversée : 'J'ai des amis intermittents qui crèvent la faim !'

En 2011, Corinne Touzet le rappelait : "On m'a collé l'étiquette TF1 mais je n'appartiens à personne. Je n'ai pas de contrat. Je suis une artiste libre avant tout." À l'époque, elle refusait un rôle pour France Télévisions en raison d'une incompatibilité d'emploi du temps.

Aujourd'hui, après douze saisons d'Une femme d'honneur sur TF1 et deux d'Interpol, toujours pour la première chaîne, elle s'essaie au thriller pour le Service public : on la retrouve ce mardi 25 février à 20h45 sur France 3 dans La Malédiction de Julia. Elle y interprète une héroïne tourmentée qui retrouve sa famille dans le Nord. Pourtant, elle se défend de ne choisir que des personnages torturés... "Je ne veux pas des rôles sombres à tout prix : d'ailleurs, plus j'avance, plus j'aime la vie", confie-t-elle au cours d'un entretien accordé au Parisien-Aujourd'hui en France, daté du 25 février.

L'après-Femme d'Honneur

Difficile de se diversifier quand un personnage vous colle à la peau... Corinne Touzet en a fait les frais après douze années passées dans la peau du lieutenant Isabelle Florent dans la fiction de TF1. "Mais comment puis-je me plaindre après les vingt années que je viens de passer ? Alors que j'ai des amis qui ont perdu leur statut d'intermittent et qui crèvent la faim ?", reconnaît-elle avec lucidité et compassion.

Cinq années sur les planches

En 2008, la comédienne s'essayait au théâtre en étant l'une des têtes d'affiche de Mobile Home (de Sylvain Rougerie, mis en scène par Anne Bourgeois), avant de remettre ça en 2010 aux côtés de Jean-Luc Reichmann dans Personne n'est parfait... Deux expériences qui l'ont apparemment séduite puisqu'elle signait Soif en 2011 puis Une journée particulière l'année dernière. "J'avais besoin de me renouveler. La comédienne que j'étais devait sortir de l'impasse qui était celle des séries...", poursuit-elle.

Désormais, c'est sur les planches qu'elle rêve de s'épanouir... "Je veux continuer le théâtre le plus longtemps possible, vivre avec un V majuscule, rencontrer des tas de gens que je ne connais pas, être aimée par l'homme que j'aime", conclut-elle.

Joachim Ohnona

"La Malédiction de Julia", mardi 25 février à 20h45 sur France 3