La panique grandit en France depuis les dernières annonces du président Emmanuel Macron. Après la fermeture des écoles, c'est au tour des restaurants, des cafés et des commerces non indispensables d'être impactés par le coronavirus. Le confinement est de mise et seuls les déplacements de la plus stricte nécessité seront tolérés, sous peine de sanctions. Des mesures exceptionnelles qui peinent pourtant à être appliquées comme certaines images en ont témoigné au cours du week-end. En effet, alors que l'alerte était déjà donnée, de nombreux Français ont profité du temps clément pour se regrouper en masse dans les parcs et autres lieux publics. Une attitude que Michel Cymes a vivement condamnée dimanche soir lors de son passage sur France 2.
Mais le médecin est le premier à reconnaître sa part de responsabilité dans cette forme d'insouciance, faisant partie de ceux qui ont diminué la gravité du phénomène, le qualifiant notamment de "forme de grippe, un peu plus cognée que la grippe, mais ça reste une maladie virale comme on en a tous les ans". Invité dans C à vous lundi 16 mars 2020, il n'a pas hésité à s'en excuser. "Probablement le message n'est pas bien passé, je fais mon mea culpa aussi, j'ai probablement trop rassuré les Français", a-t-il expliqué.
Un patient contaminé va en contaminer deux ou trois
Pour autant, Michel Cymes explique qu'il était difficile de faire parvenir un message clair aux Français sans données épidémiologiques qui permettaient de dire il y a encore quinze jours "ça va être aussi catastrophique qu'aujourd'hui". "Chaque heure, ça change", souligne-t-il. Mais résultat : "On arrive à des images de gens entassés les uns sur les autres. (...) D'un côté, il faut lutter contre la psychose qui est déjà installée, en disant, ce qui est vrai, que dans 80% des cas ce sont des formes bénignes, que 98% des personnes touchées par le coronavirus vont guérir, que c'est une grippe qu'on va faire pendant 8-10 jours (...), de l'autre côté, le fait de dire 'Ne paniquez pas' fait que les gens se disent 'même si je l'ai, ce n'est pas si grave'".
Toutefois, il rappelle un fait sûr et avéré, chaque citoyen français peut être porteur du virus et est ainsi susceptible de contaminer son entourage. "Quand vous savez qu'un patient contaminé va en contaminer deux ou trois, faites le calcul, ça va aller vite. Plus vous avez de gens touchés, plus vous avez de risque qu'il y ait des personnes gravement atteintes."