Les mauvaises nouvelles se succèdent en Nouvelle-Zélande pour l'équipe qui accueille la Coupe du monde de rugby...
Favoris de la compétition, les All Blacks ont passé les phases de poule avec une facilité déconcertante, atomisant comme les autres les Tricolores, qui n'ont pas existé face à l'armada néo-zélandaise. Mais les Blacks font face à deux événements qui pourraient perturber leur préparation au quart de finale qui les opposera à l'Argentine le 9 octobre.
La légende nationale Jonah Lomu, véritable idole du peuple, est aujourd'hui hospitalisée suite à une nouvelle alerte liée à ses reins, lui qui avait par le passé subi une greffe. Et après un black-out total sur son état de santé, laissant craindre le pire, des nouvelles ont enfin été données, par le biais du New Zealand Women's Weekly magazine à qui la femme de l'ancien joueur avait vendu les droits exclusifs concernant son mari.
"Ma santé s'est détériorée d'un coup. J'avais froid, chaud, des frissons. J'étais à plat. Mon rein ne fonctionnait plus", a ainsi expliqué Jonah Lomu. Sa femme Nadene a indiqué que son mari pourrait subir à terme une nouvelle greffe, si les résultats n'étaient pas satisfaisants : "Ils (les médecins, ndlr) ont dit qu'il y avait une mince chance pour que le rein survive. John est dialysé tous les jours et sous traitement, pour voir si le rein peut fonctionner de nouveau."
Autre coup dur pour les Blacks, la blessure à l'entraînement de leur maître à jouer Dan Carter. Plus qu'un simple joueur, le beau gosse du XV à la fougère, meilleur marqueur de l'histoire du rugby et considéré comme le meilleur demi d'ouverture de l'histoire des All Blacks, s'est en effet blessé à l'entraînement samedi. Un drame national symbolisé par les panneaux "Allez Blacks !" remplacés par des "Remets-toi vite Dan !".
Le joueur de 29 ans, probablement plus touché moralement que physiquement, s'est pourtant présenté devant la presse pour donner ses sentiments, forcément emplis de frustration. S'il ne comprend pas les raisons de sa blessure, lui qui ne suivait que "sa routine" et "n'a pas de réponse" au pourquoi et au comment de cette blessure, il admet volontiers qu'il aura des difficultés à s'en remettre : "Évidemment, la déception est immense et j'ai un sentiment d'écoeurement. Mais il faut savoir passer outre."
Pour autant, le pays a du mal à se remettre de ce forfait et Dan Carter encourage ses compatriotes à tourner la page : "Il faut que l'équipe et les supporters tournent la page et qu'ils passent à autre chose. Moi, je l'ai fait." Désormais, la star va se mettre au service de l'équipe, "en allant voir des matches en tant que spectateur." Il aura ainsi l'opportunité de voir depuis les tribunes le comportement des équipes adverses et donner de précieux conseils à ses partenaires ou son entraîneur Graham Henry.
Un véritable coup dur pour les Blacks, qui restent néanmoins les favoris pour le tournoi, et un crève-coeur pour Dan Carter, le symbole de cette équipe néo-zélandaise.