Le 6 juillet 2009,Daniel Ducruet, l'ex-mari de Stéphanie de Monaco et papa de ses deux grands enfants (Pauline et Louis), avait été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour s'être attaqué physiquement au barman de sa discothèque de Cannes, Le Caliente. Son associé, Jean-Pierre Roméo, avait reçu la même peine.
Si cette affaire était terminée, celle qui l'a engendrée a été jugée hier. Souvenez-vous, l'homme d'affaires avait exercé des représailles sur le fameux barman, après que ce dernier eut révélé, lors d'un contrôle de l'Urssaf, que son patron ne déclarait pas toutes ses heures de travail !
Ainsi, en août 2008, les services de l'Urssaf avaient découvert que Ducruet avait demandé à l'un des barmen du Caliente de remettre aux employés des enveloppes contenant leur salaire pour la soirée : une partie en chèque déclarée, et une autre en espèces. En tout, 77 enveloppes avaient été trouvées dans le bureau de la direction. C'est ce qu'on appelle "du travail au noir".
Mardi 7 décembre 2010, Daniel Ducruet a donc été jugé pour "exécution de travail dissimulé". Selon l'AFP, deux mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende ont été prononcés par le tribunal correctionnel de Grasse.
"Ces enveloppes ont été créées de toutes pièces pour me nuire", s'est défendu l'accusé. "Si j'avais voulu détourner de l'argent, je n'aurais pas été assez stupide pour tenir un registre et laisser tous ces documents dans le bureau", mais son ancien barman, déclaré à l'époque sur la base de 100 heures travaillées par mois, payées 1 000 euros "alors qu'il en travaillait 295 et gagnait en réalité 2 000 euros", a contre attaqué son avocat.
"Nous avons, de l'autre côté de la barre, des gens qui disposent d'une certaine notoriété. Je regrette que cette notoriété ne serve qu'à alimenter l'arrogance", a annoncé Me Frédéric Rosi, avocat d'un des anciens salariés.
La substitut du procureur Delphine Durand, qui avait requis cinq mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende, a déclaré durant sa réquisition : "Ces enveloppes, c'était plus qu'une manière de fonctionner, c'était une véritable institution".
Notez que le responsable des relations publiques du Caliente et l'associé de Daniel Ducruet, également poursuivis, ont été relaxés. La société R2D, qui exploitait Le Caliente, a quant à elle écopé d'une amende de 10 000 euros.