Parfois surnommé le Bilal belge et révéré des bédéistes pour sa trilogie primée Etat morbide, chez Glénat, dont le trait marie effroi et esthétisme, l'auteur et dessinateur belge de bandes dessinées Daniel Hulet est mort vendredi 9 septembre 2011 à Ostende, en Belgique, à l'âge de 66 ans, a fait savoir la maison d'édition française dans un communiqué.
Né à Etterbeek, non loin de Bruxelles, le 25 août 1945, Daniel Hulet, formé à l'Académie des arts d'Ixelles, avait notamment collaboré, après avoir entamé une carrière de publicitaire, aux revues Spirou et Le Journal de Tintin, créant notamment le personnage du "chat Charabia" pour le second.
Daniel Hulet s'étais signalé en initiant en 1980 la série Pharaon avec le scénariste André-Paul Duchâteau, chez Glénat, qui s'étoffera d'année en année et qu'il reprendra en 1996. Entre-temps, il réalise pour le mensuel Vécu Les Chemins de la gloire.
Mais c'est véritablement avec Etat morbide, trilogie (La maison dieu, Passage avide, Waterloo exit) qu'il compose de toutes pièces (scénario et dessin) entre 1987 et 1993 et dans laquelle il projette "ses obsessions dans un climat post-industriel" oppressant, qu'il laissera son empreinte, signature très personnelle, dans le milieu.
Il avait par la suite inauguré, toujours en auteur complet, la nouvelle collection "Carrément BD" des Editions Glénat avec Immondys (2000-2002). Pour Casterman, il signa Extra-Muros (2003-2005). Enfin, avec Frank Giroud, il a réalisé deux tomes des Fleury-Nadal intitulés Benjamin (2007) puis le quatrième tome de Destins : Paranoïa, avec Valérie Mangin, paru en 2010. Daniel Hulet était également un grand connaisseur de Bruxelles qu'il a beaucoup représentée dans ses albums et un coloriste hors-pair, précise Glénat dans son communiqué.