Même retraité, Daniel Lauclair reste l'ami des stars – peut-être encore plus maintenant qu'il a tout le loisir de traîner à l'envi à l'hippodrome ou de taquiner le cochonnet avec elles ! Si Robert De Niro et Jean-Paul Belmondo n'étaient apparemment pas disponibles lundi 23 janvier 2017, de nombreuses personnalités ont fait l'honneur de leur présence au pot de départ du journaliste sportif star du PAF, un mois après le coup de sifflet final de 46 années de bons et loyaux services.
Ce qui est certain, c'est qu'on ne s'ennuie jamais avec "Danny la mèche", comme on le surnommait dans les couloirs de France Télévisions. Toujours le mot pour rire, l'ancien émule de Léon Zitrone, dont il garde des souvenirs émus et déférents, a mis du sel dans le sport à la télé depuis ses débuts en 1970 sur Antenne 2, habitué des pirouettes plus ou moins réussies. Et même quand c'était plutôt "moins" que "plus", ça faisait son effet. Pour son départ à la retraite, effectif depuis le 14 décembre et ce huitième de finale de Coupe de la Ligue PSG-LOSC à l'occasion duquel il a fait son jubilé, quelques mois après son 70e anniversaire, son désormais ex-employeur a d'ailleurs réalisé et diffusé une étonnante vidéo savoureusement décalée, compilant ses faits d'armes les plus cocasses et des contributions croustillantes (dont celle de la présidente du groupe Delphine Ernotte). Au bout de ces neuf minutes assez jubilatoires, sa fille Alexandra lui rendait même un touchant hommage, muée en intervieweuse sportive au côté d'un Philippe Quintais évidemment complice.
Lundi dernier, Daniel Lauclair a eu l'occasion de partager, en présence de sa fille Alexandra, quelques-uns de ses souvenirs les plus marquants au cours d'une soirée en son honneur et à l'occasion de la sortie de Tweets post mortem, ouvrage irrévérencieux de Jeff Domenech. Il y avait bien entendu beaucoup de visages bien connus du PAF, de Philippe Risoli à Séverine Ferrer en passant par Françoise Laborde, Églantine Eméyé, Sébastien Folin, Matthieu Lartot, spécialiste du rugby sur France Télévisions, Michel Chevalet, qui a pu décrypter "comment ça marche ?" un pot de départ à la retraite, ou encore Henri Sannier, 69 ans, qui recevait il y a quelques semaines son camarade néo-retraité comme invité de l'émission Tout le sport, pour son baroud d'honneur. Quant à Marie-Laure Augry, qui partage la passion de Danny pour la pétanque et formait avec lui un binôme de choc aux commentaires du Mondial La Marseillaise, inutile de préciser qu'elle était de la fête...
En fait, les invités étaient même innombrables : avec le répertoire des imitateurs Didier Gustin et Yves Lecoq, tous deux présents, il y avait de quoi convier la planète entière ! Le maître de cérémonie du programme Les Grands du rire sur France 3 a pu croiser son presque homonyme Bernard Le Coq, venu accompagné de son épouse Martine. Autour d'un Daniel Lauclair qui aurait bien pu virer acteur (il joua d'ailleurs au côté de Pierre Santini dans un téléfilm intitulé Les Nerfs à vif), de nombreux comédiens étaient d'ailleurs réunis : Jean-Pierre Castaldi, Daniel Russo, venu avec sa femme Lucie, Kamel Belghazi, Antoine Duléry, déchaîné avec Bruno Solo, Philippe Chevallier... Le trublion Pierre Douglas était lui aussi de la partie.
Popeck, l'ancien maire de Paris Jean Tiberi, Marcel Campion, Enrico Macias et ses petits-fils, Massimo Gargia, Eric Antoine, Luis Fernandez, Nicoletta, Philippe Lavil, Mickaël Landreau ou encore Jean Gachassin comptaient également parmi les invités. Une bande de joyeux drilles à laquelle se mêlaient même la Miss France 2005 Cindy Fabre et Geneviève de Fontenay !
Pour tous, c'était aussi l'occasion de saluer la sortie de l'ouvrage caustique de Jeff Domenech et de prendre quelques doses d'humour noir : l'ami intime de Bebel, qui a raconté son incroyable histoire personnelle dans le livre De McDo à Belmondo avant de consacrer au "Magnifique" du cinéma français un documentaire acclamé (Belmondo, itinéraire...), publiait le 25 janvier Tweets Post Mortem – De Einstein à Coluche : quand les morts vannent les vivants, un recueil de 300 tweets assassins qu'auraient pu écrire de grandes personnalités disparues.
À nos confrères de Var-Matin, l'auteur, pote de Gilles Lellouche, Jean Dujardin ou encore Albert Dupontel, révélait récemment le déclencheur de ce concept : une joute verbale entre ses parents le soir de Noël ! "Tu pourrais respecter les morts", avait intimé sa mère à son père alors qu'il soupirait d'exaspération en entendant Petit Papa Noël de Tino Rossi. "Là où il est, Tino, il ne m'entend pas", avait-il alors répliqué. "Je me suis alors dit, raconte Jeff : tiens, qu'est-ce qu'ils diraient, tous ces morts, s'ils pouvaient s'exprimer sur les réseaux sociaux ?" Pour autant, il n'avait pas en tête d'en tirer un livre. "Ce qui n'était qu'un jeu au départ est presque devenu un acte militant" après l'attentat qui a visé Charlie Hebdo, souligne-t-il. Il a d'ailleurs imaginé un tweet du regretté Cabu : "Si Daesh a 'le Très Puissant', à Charlie aussi, on a le trait puissant." D'où son opiniâtreté à "conserver certains tweets pour lesquels [s]on éditeur était un peu réticent" : "Mais je n'ai sacrifié un bon mot qu'une fois, un tweet dont la résonance était trop douloureuse à l'égard de deux personnes que j'adore, Jean-Louis Trintignant et Roland Giraud."
Jean Dujardin l'a prévenu qu'il n'allait "pas [s]e faire que des amis", et Bebel a avoué : "J'ai honte de rire, mais je me suis bien marré." Deux bonnes raisons de plus de ne pas attendre d'être mort pour se procurer Tweets post mortem (9,90 euros, éditions Jungle).
GJ