EXCLU Ismaël Khelifa (Échappées belles) : Son voyage de noces dans "un endroit complètement perdu" a inspiré son premier roman
Publié le 17 octobre 2024 à 20:29
Par Emma Vanpoulle | Rédactrice
Emma Vanpoulle, pour vous servir ! Particulièrement nulle en mathématiques et en sciences physiques à l'école, mon parcours professionnel m'a naturellement conduit vers la voie de l'écriture. Un BAC L en poche, j'ai décidé de mettre mes compétences au service du journalisme et, étant une grande enquêtrice en matière de stars, je me suis rapidement dirigée vers le people. Et plus particulièrement vers les personnalités télé. Avec moi, découvrez tous les secrets du petit écran !
Journaliste, présentateur, écrivain et même guide en régions polaires... Ismaël Khelifa a toutes les casquettes ! "Purepeople.com" a eu l'occasion d'en apprendre plus sur ce baroudeur invétéré pour la sortie de son premier roman, "Ce que la vie a de plus beau". Une ode au voyage bien sûr et plus encore. Rencontre !
EXCLU Ismaël Khelifa (Échappées belles) : Son voyage de noces dans "un endroit complètement perdu" a inspiré son premier roman
Journaliste, présentateur, écrivain et même guide en régions polaires... Ismaël Khelifa a toutes les casquettes !
Ismaël Khelifa au village lors des Internationaux de France de tennis de Roland Garros, à Paris, France. © Jacovides-Moreau/Bestimage Purepeople.com a eu l'occasion d'en apprendre plus sur ce baroudeur invétéré pour la sortie de son premier roman, "Ce que la vie a de plus beau"
Ismaël Khelifa sort son premier roman, Ce que la vie a de plus beau. Une ode au voyage bien sûr et plus encore.
Ismaël Khelifa sort son premier roman, Ce que la vie a de plus beau. Dans son livre, il raconte l'histoire de Romain Solers, un photographe dont la carrière est en pleine ascension grâce à ses clichés en immersion dans la nature sauvage. Mais sa vie bascule lorsque son fils de 18 ans qu'il n'a jamais reconnu le retrouve.
Ismael Khelifa lors du photocall dans le cadre de la conférence de presse de France Télévisions au Pavillon Gabriel à Paris, France, le 24 août 2021. © Pierre Perusseau/Bestimage Son ouvrage, ses tournages marquants, les polémiques liées à Échappées belles... 
Ismaël Khelifa (Échappées belles) sur Instagram.
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Les téléspectateurs de France 5 le connaissent bien. Depuis six ans déjà, Ismaël Khelifa est l'un des présentateurs d'Échappées belles, un magazine de découverte hebdomadaire diffusé le samedi en première partie de soirée. Mais ce jeudi 17 octobre, c'est en tant qu'écrivain qu'il se révèle avec la sortie de son premier roman, Ce que la vie a de plus beau (Editions les Escales). Dans son livre, il raconte l'histoire de Romain Solers, un photographe dont la carrière est en pleine ascension grâce à ses clichés en immersion dans la nature sauvage. Mais sa vie bascule lorsque son fils de 18 ans qu'il n'a jamais reconnu le retrouve. Purepeople.com a eu l'opportunité de s'entretenir avec le journaliste. Son ouvrage, ses tournages marquants, les polémiques liées à Échappées belles... Ses confidences !

Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire sur le thème de la relation père/fils ? Une relation particulièrement compliquée étant donné que le protagoniste ne rencontre son fils que lorsqu'il a 18 ans.

D'abord c'est une histoire qui est née en 2016 pour moi, j'étais en voyage de noces dans la réserve de Hornstrandir en Islande, où se passe une grande partie du livre. Et je marchais avec ma femme là-bas et au fur et à mesure que je marchais, l'histoire naissait. Je me suis rendu compte que beaucoup de garçons - et d'enfants en général - recherchent la reconnaissance de leurs papas qui est parfois une reconnaissance moins directe, dans le sens où en tant que père on doit un peu adopter nos enfants vu qu'on ne les a pas portés. Ce n'est pas toujours naturel finalement d'être un père, il faut se faire sa place. Et je me suis rendu compte en en parlant autour de moi que c'était un sujet qui touchait tout le monde. On a souvent des relations très intenses avec nos pères mais les hommes, qui sont parfois un peu plus mutiques et moins dans leurs émotions, sont un peu en quête de cette reconnaissance là. C'est sans doute un sujet sur lequel il faut écrire pour libérer la parole, ça fera du bien à tout le monde.

Quel a été votre processus d'écriture ?

La réserve de Hornstrandir, c'est un endroit qui est complètement perdu où il n'y a pas de réseau, on est complètement enfermés dans une bulle de nature qui prend le dessus sur les êtres humains et je sentais monter ce récit, je sentais monter ces deux personnages : cet enfant qui va partir à la rencontre de son père, ce père qui va s'appuyer sur cet évènement pour aussi réussir sa transition pour devenir un homme, un adulte à titre définitif, pas seulement physiquement. Et donc progressivement, je notais des petites notes dans un carnet. Mais 2016, c'était il y a huit ans, il s'est passé beaucoup de choses et j'ai eu moi-même deux garçons entre temps, qui ont 4 et 6 ans en ce moment. Et ça m'a fait beaucoup évoluer. Je n'aurais jamais écrit ce livre de cette manière si j'avais été un homme 'seul'. C'est pour ça que c'est une histoire où il y a beaucoup d'intime. Ce qui est personnel est universel.

Le personnage principal est ce photographe qui parcourt le monde. A-t-il un peu de vous ?

Au début je n'y ai pas réfléchi mais au fur et à mesure de l'écriture, je n'ai pas refusé que ça arrive. J'aurais pu écrire quelque chose de totalement éloigné de moi mais finalement, je me suis rendu compte qu'être un papa quarantenaire, ça incarne beaucoup de choses et on peut vraiment s'y identifier donc il ne faut pas hésiter à prendre des choses de soi parce que les lecteurs peut s'y identifier et c'est eux qui comptent à l'arrivée. Comme c'était mon premier roman aussi, je me suis dit, qu'il fallait qu'on voit que je connaissais les villes dont je parle. Par exemple, je parle beaucoup de Marseille où j'ai vécu. Il y a l'univers du voyage aussi que je connais et que j'avais envie de défendre, la Haute-Savoie où j'ai grandi, et Marseille où je vivais à une certaine époque. Donc ça m'a beaucoup aidé à écrire et à servir mon propos.

Dans le livre, Romain a un père un peu distant, un aîné qui prend de la place et une mère qui s'efface. Là encore, vous-êtes vous inspiré de votre vécu ?

Non, pour le coup ça c'est très fictif parce que moi j'ai grandi dans une famille de petite classe moyenne. J'ai un papa extrêmement aimant et des parents extrêmement fiables qui m'ont vraiment donné des clefs pour faire ma vie. Maintenant, c'est sûr que je fais partie d'une génération où l'expression des pères n'était pas très naturelle et je crois d'ailleurs que c'est pour ça aussi que je voulais faire ce livre, pour cette génération de pères qui ont des fils qui leur demandent de leur dire 'je t'aime', de montrer leurs sentiments. Mais j'ai vécu d'une manière pas du tout aussi tourmentée que je le raconte dans le livre.

Dans les coulisses d'Échappées belles

L'écriture est une partie de votre vie, la télévision en est une autre avec Échappées belles. Quel a été votre tournage le plus marquant ?

C'était le premier, en Mauritanie. Il y avait d'abord une raison personnelle : mon fils, le grand Naël, venait de naître et je venais de passer deux mois avec lui dans une petite maison, recroquevillé en famille dans la montagne. Et donc, je partais en voyage en Mauritanie, j'arrive au beau milieu du désert du Sahara, ça faisait 5 minutes que je tournais Échappées belles, et là il commence à y avoir une tempête de sable, de la pluie, et on se prend des orages diluviens au beau milieu du Sahara où il faisait 50 degrés trois minutes avant. On découvre qu'il n'a pas plu avec cette intensité depuis le milieu des années 80. Autour de moi, des gamins découvrent la pluie, des personnes sont en panique, se mettent les genoux au sol comme si c'était un signe divin et les inondations vont être énormes ! Elles vont recouvrir tout le village, verdir le Sahara, c'est assez incroyable et on ne pourra pas tourner pendant deux jours parce qu'il y a une route qui a été emportée par l'eau. Donc voilà, c'était des débuts en fanfare mais c'était génial parce qu'après ça, on n'est plus dans du tournage, on est dans la vie. Il n'y a plus de caméras, plus rien, on y va et c'est formidable. Donc c'était à plusieurs titres très puissant pour moi.

Le programme a récemment fait polémique avec un numéro tourné aux Émirats arabes-unis. Avez-vous compris la "colère" des téléspectateurs ?

Mieux que de la comprendre, je savais que ça allait se passer comme ça. Mais moi je pense que mon rôle c'est d'être un voyageur qui va partout et qui voit à travers les gens qu'il rencontre comment ça se passe. On ne fait pas une analyse géopolitique d'un pays, on va dans un pays et on rencontre des gens. J'ai tourné dans plein d'autres dictatures avec cette émission et j'y suis allé quand même parce que je trouvais que c'était passionnant d'aller voir qui étaient les gens qu'on pouvait rencontrer dans ce pays, tout en sachant qu'on en rencontre dix donc on ne va pas raconter le pays, on voyage et on raconte nos rencontres. Et pour moi, c'était d'autant plus important dans cette ère de buzz permanent, où on a l'impression qu'il faut toujours être pour ou contre. Je pense qu'on est très conscient aussi quand on fait une émission comme ça qu'il y a une forme d'instrumentalisation par les pays qui nous accueillent, on n'est pas dupes mais mon rôle c'est d'être imperméable à toutes ces tensions, de voyager, de rencontrer les gens, de les écouter... Donc je l'assume pleinement et je le referai demain si c'était à refaire sans problème. Voyager c'est aller au coeur du monde, là où ça nous dérange aussi.

Vous arrive-t-il de refuser des destinations avec la production d'Échappées belles ?

Il y a des animateurs qui refusent certaines destinations mais moi je ne refuse pas pour refuser. S'il faut aller demain en Arabie Saoudite, je vais regarder ce qu'on peut faire, quel est le degré de liberté qu'on a réellement, à quoi on participe, et puis là où ça me fascine c'est que je me dis, à part les images de ce régime très dur ou du grand Prix de Formule 1 d'Arabie Saoudite, je n'ai aucune image de ce pays donc ça m'intéresserait d'aller voir à quoi ressemble les rues, qui sont les gens qu'on y croise, est-ce que je vais avoir accès à des femmes ou pas pour pouvoir échanger avec elles ? Demain je pourrais faire des Échappées belles en Corée du Nord si je vois que je ne vais pas mentir au public, pour moi la limite est là.

L'émission est présentée à tour de rôle par différents animateurs (Sophie Jovillard et Jérôme Pitorin). Communiquez-vous entre vous ?

On a des emplois du temps qui font que c'est très difficile de se voir parce que tout le monde tourne beaucoup. En revanche, on a un groupe Whatsapp sur lequel on est assez actifs et moi, je regarde beaucoup leurs émissions parce qu'on apprend beaucoup de ce que font les autres je trouve. Et puis c'est important de savoir où l'émission se situe, les sujets qu'on traite... On est très différents tous les trois, on ne fait pas du tout la même chose mais moi ça m'aide, parfois je vois des choses que je peux reprendre pour progresser. On tourne 35 émissions par an donc on peut vite être dans une espèce de lessiveuse et il faut toujours avoir du recul sur ce qu'on fait et être attentif au travail de l'émission en général.

Vous avez travaillé pour les émissions Rendez-vous en terre inconnue et Nos terres inconnues. Raphaël de Casabianca a quitté ces programmes, expliquant être quelque peu éreinté par le rythme des tournages et la difficulté parfois à s'en remettre. Le comprenez-vous ?

C'est quelque chose que je comprends tout à fait, d'autant plus avec Rendez-vous en terre inconnue où les adieux sont déchirants. Maintenant, on a tous des caractères assez différents. Moi ce n'est pas quelque chose qui me ferait arrêter Échappées belles, c'est quelque chose qui me nourrit. Après, on tourne beaucoup plus d'émissions dans l'année, alors que Rendez-vous en terre inconnue, ils en font deux ou trois par an donc ils ont le temps d'être marqués et imprégnés par tout ça. Moi, je suis rentré du Québec il y a dix jours plein d'émotions mais il faut que je switch parce que dans dix jours, je repars au Japon où j'aurais plein d'autres émotions. Et aussi, à titre personnel, mais comme Raph qui est aussi papa, quand je rentre, on retrouve nos vies de famille, et j'ai développé un mécanisme où je switch complètement. Je rentre, je défais mon sac et mentalement je passe à autre chose. Et puis, on ne va pas se mentir, ça fait six ans que je fais Échappées belles, ce n'est pas facile à faire, mais tous les matins quand j'y vais, je remercie la vie d'être là malgré les difficultés qu'il peut y avoir en tournage. C'est une expérience humaine. Venant de ma petite province, de ma petite famille, jamais je n'aurais pu imaginer que ce soit fait pour moi donc ça me donne un enthousiasme qui perdure six ans après. On en reparle dans dix ans ? (Rires).

Où rêvez-vous encore d'aller ?

Déjà il y a des pays où je rêve de retourner. Le jour où j'aurais l'occasion de retourner en Antarctique, je vais beaucoup pleurer parce que c'est un endroit qui m'a profondément marqué et qui m'a fait. Après, j'aimerai beaucoup aller au Vietnam parce que je ne connais pas très bien l'Asie. Le problème c'est que c'est sans fin et on peut vivre des émotions partout. Cette année, je suis allé dans le Vercors, c'est à 1h30 de chez moi, et j'ai été renversé. Il ne faut pas avoir peur, il n'y a pas de danger et quand on le comprend, on a toujours envie de recommencer.

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