Dans la grammaire classique du cinéma d'horreur, l'exorcisme, les insultes et les corps distordus par les forces du Mal ne manquent pas une occasion de terrifier les masses. Presque quarante ans après le choc de L'Exorciste de William Friedkin, Devil Inside attaque le box-office américain avec 34,5 millions de dollars engrangés en l'espace d'un week-end, devant Mission : Impossible - Protocole Fantôme, Sherlock Holmes : Jeu d'ombres et Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes.
Un score solide qui confirme la nouvelle tendance des studios hollywoodiens à investir des sommes minimes dans le cinéma de genre, pour assurer des retours sur investissement de taille. Tourné pour seulement 1 million de dollars, Devil Inside se place dans la lignée d'Insidious (1,5 million de dollars) et du Dernier Exorcisme (1,8 million de dollars), deux bonnes surprises sorties ces dernières années. En plus d'être moins cher, Devil Inside s'annonce déjà comme un plus grand succès.
Réalisé sous l'égide du faux documentaire comme [REC] et Cloverfield, eux-mêmes inspirés de Cannibal Holocaust (1980), Devil Inside suit littéralement une jeune fille qui souhaite éclaircir le mystère de sa mère, internée en Italie pour un triple meurtre perpétré il y a vingt ans. Afin de découvrir la vérité sur la folie de sa mère, elle organise un exorcisme et réveille quatre puissants démons endormis.
Déjà porté par une réputation d'objet transgressif, Devil Inside de William Brent Bell semble bien parti pour être le nouveau phénomène du film de genre, même s'il est encore loin des exploits de Paranormal Activity. Produit à hauteur de 5 millions de dollars, le troisième volet en a récolté plus de 200 millions à travers le monde, et la suite est déjà sur les rails.
Devil inside, au cinéma le 22 janvier.
Geoffrey Crété