Après les déclarations fracassantes d'Uma Thurman, qui révélait le 3 février 2018 dans un entretien adressé au New York Times qu'elle avait été victime d'un accident de voiture sur le tournage de Kill Bill au début des années 2000, pointant ainsi la négligence du réalisateur Quentin Tarantino mais surtout les agissements du producteur Harvey Weinstein (celui-ci a tout mis en oeuvre pour l'empêcher d'obtenir la bande d'enregistrement qui prouve la négligence des équipes de production), c'est au tour de l'actrice Diane Kruger de s'exprimer.
C'était très étrange d'être étranglée par le réalisateur
Dans une publication postée sur Instagram, la comédienne de 41 ans est revenue sur son expérience avec Quentin Tarantino, qui l'avait dirigée en 2009 dans son film Inglorious Basterds. Dans son message, elle a notamment évoqué la fameuse scène où son personnage se fait étrangler par celui qui est interprété par l'acteur Christoph Waltz. En réalité, ce ne sont pas les mains du comédien autrichien qui sont vues à l'écran, mais celles de Quentin Tarantino, comme l'avait révélé l'actrice en 2009 dans un entretien au magazine Parade. "Il m'avait dit : 'Je sais exactement ce qu'il faut, donc il faut que je le fasse.' Je dois admettre que c'était très étrange d'être étranglée par le réalisateur", avait-elle confié à l'époque.
À la lumière des déclarations d'Uma Thurman, qui expliquait également que le cinéaste lui avait craché dessus pour les besoins d'une scène, cette ancienne interview est rapidement remontée sur les réseaux sociaux, le comportement de Quentin Tarantino envers ses actrices étant remis en question. Du point de vue de Diane Kruger, le débat n'a toutefois pas lieu d'être. "Je voudrais dire que mon expérience de travail avec Quentin Tarantino était un pur bonheur. Il m'a traitée avec un respect total et n'a jamais abusé de son pouvoir ou forcée à faire quoi que ce soit qui me mettait mal à l'aise", a-t-elle notamment écrit.
Après les révélations d'Uma Thurman (qui a depuis accepté les excuses du réalisateur), Quentin Tarantino avait évoqué "le plus grand regret" de sa carrière auprès du site Deadline. "Je suis coupable. Coupable de l'avoir mise dans cette voiture mais pas de la façon dont les gens le décrivent", a-t-il déclaré. Des excuses sincères qui ne satisferont pas ses détracteurs qui se penchent déjà sur un autre dossier. Son mea culpa intervient effectivement en même temps que la publication d'une ancienne interview datée de 2003 pour l'émission radio d'Howard Stern, dans laquelle il prenait la défense d'un certain Roman Polanski. "Il n'a pas violé une fille de 13 ans [Samantha Geimer, NDLR]. C'était une atteinte sexuelle sur mineur, pas un viol. Pour moi, quand on parle de viol, cela implique de la violence – c'est l'un des crimes les plus violents au monde. Vous ne pouvez pas utiliser le mot 'viol' à tout-va. (...) Elle le voulait, elle sortait avec lui", avait-il déclaré. Fustigé, Quentin Tarantino n'a pas encore réagi.