"Maman Maman / Là-bas tu vas danser / Maman, sur les violons de ton passé / Ici, ici l'ardoise est effacée / Ici, l'instant présent vite oublié / Là-bas, ta mémoire est ressuscitée", chante Didier Barbelivien sur Les Violons passés, titre poignant figurant sur son dernier album studio sorti en 2016 chez Polydor. Le chanteur de 63 ans fait référence à la maladie d'Alzheimer dont sa maman était atteinte. Après plusieurs années à se battre contre cette maladie qui emporte tous les souvenirs, la mère de Didier Barbelivien s'est éteinte. Ici Paris révèle en effet dans son numéro du 27 septembre que "la vieille dame est décédée sans reconnaître son fils adoré", "dans la nuit de lundi à mardi dernier".
En écrivant et en composant Les Violons passés, Didier Barbelivien avait choisi de mettre des mots sur la maladie de sa maman, avec délicatesse, décrivant des situations de la vie quotidienne : "Un jour on ne reconnaît plus rien / Même les choses les plus familiales / On fait parti comme son prochain / De la grande fête d'Alzheimer", "On laisse les lumières allumées / On oublie le gaz en partant / Comme disent les voisins affolés / Ça devient franchement inquiétant."
Malgré l'épreuve, Didier Barbelivien veut aller de l'avant et garder le sourire, sans oublier le passé pour autant. Le grand nom de la chanson française s'est rendu le week-end dernier dans le quartier de son enfance, dans le 17e arrondissement de Paris. "Retour dans le quartier de ma jeunesse... Les Batignolles où je viens de croiser deux copains aussi fous que nous l'étions à l'époque... La preuve : ils ont installé un piano à queue au milieu du marché pour jouer à quatre mains des musiques qu'on a tant aimées", a-t-il publié sur sa page Instagram. Un retour aux sources qui l'a sans aucun doute reconnecté avec sa maman.