Depuis le 8 juillet dernier, le village du Vernet a changé. Celui-ci est bouclé et est surtout au coeur d'une bien triste affaire, celle de la disparition du petit Émile, 2 ans. Là-bas, la vie tente de suivre son cours, les habitants qui sont restés sur place poursuivent leur quotidien alors que la famille du petit Émile, elle, ne se montre pas, ne parle pas et n'échange pas avec les autres habitants. Mais un événement particulier se prépare...
En effet, si François Balique, le maire du hameau, a décidé de boucler le village pour la tranquillité des habitants face à la présence de journalistes, curieux ou encore pour éviter la visite de médiums, celui-ci pourrait être réouvert dès le 31 août, soit dans quelques jours. Que ce soit le cas ou non, quoi qu'il arrive, une fête aura lieu prochainement. "La commune prépare désormais la fête du retour le 9 septembre [soit deux mois et un jour après la disparition, ndlr] et espère prolonger cette quiétude qui n'est sans doute que temporaire. Notre plus vif espoir est que l'enquête aboutisse", a-t-il déclaré à Ouest-France.
Le choix de voir la vie se poursuivre au Vernet, François Balique l'avait déjà fait un mois seulement après le disparition d'Émile puisque le 8 août, il avait maintenu la troisième fête de la transhumance du village. Lors de celle-ci, environ 200 personnes ont accompagné les moutons dans les pâturages. "C'est une fête à destination des enfants pour leur expliquer ce qu'est le pastoralisme. Et puis c'était une manière de montrer que la vie continue", a-t-il déclaré.
Dans le même article, le maire a aussi tenu à défendre la famille d'Émile. Celle-ci, ou plutôt son comportement, est pointé du doigt. Les silences ou la nonchalance de certains membres a été au coeur de quelques déclarations négatives de la part d'autres habitants et sur certains réseaux sociaux, des internautes se lâchent sur les grands-parents et les parents d'Émile. "Cette famille est avant tout victime. Et le fait qu'ils soient croyants ou qu'ils aient telle opinion politique, n'a rien à voir avec l'affaire", a donc déclaré François Balique.
L'affaire justement a été élargie aux chefs d'"enlèvement, arrestation, détention et séquestration de mineur" à la fin du mois de juillet. On espère que cela pourra faire avancer l'enquête.