Dix-sept jours se sont écoulés depuis la mystérieuse disparition du petit Émile, 2 ans et demi. Alors qu'il était chez ses grands-parents dans leur résidence secondaire du Haut-Vernet, il s'est volatilisé. Ont eu lieu de suite d'importantes fouilles, ainsi que des battues auxquelles la famille a notamment participé. Puis, la vingtaine d'enquêteurs de la section de recherches de Marseille a dû quitter le terrain et met désormais tout en oeuvre pour recouper toutes les informations dans l'espoir de comprendre ce qu'il s'est passé. Mais alors qu'une information judiciaire a récemment été ouverte, les deux juges d'instruction déploient de nouveaux moyens pour résoudre l'affaire.
C'est ce que BFMTV nous apprend ce mardi 25 juillet. Des recherches sont actuellement menées dans le secteur du Haut-Vernet, alors qu'enquêteurs et journalistes avaient fini par déserter les lieux. Cette fois-ci de nouveaux moyens ont été déployés puisque l'on peut compter sur des chiens spécialisés dans la recherche de "restes humains", ainsi que des drones dépliés dans tout le secteur. "Il peut s'agir d'approfondir les recherches déjà entreprises, ou voir de si de nouvelles pistes apparaissent", font savoir nos confrères ce jour. Car la zone a en effet déjà été ratissée, près de 97 hectares ont été passés au crible par les gendarmes. Matthias Tesson, journaliste police-justice de BFMTV fait savoir que cela témoigne de la volonté des deux juges d'instruction de continuer à être actifs dans cette enquête.
Le coupable se trouve dans...
Jusqu'ici, aucune piste ne peut être écartée ou privilégiée. Mais cela n'empêche néanmoins pas de nombreux habitants d'avoir leur vision de l'affaire. Ainsi, au Haut-Vernet, on ne peut empêcher certains d'avoir des suspicions sur la famille, comme l'a fait savoir Paris-Match. Pour un couple, le clan est suspect et un homme qui a participé aux premières battues a pointé du doigt l'attitude du père et du grand-père d'Emile, trouvant ces derniers "vraiment nonchalants" et notant une ambiance "bizarre". D'autres habitants ont jugé que les membres de la famille étaient "trop calmes, trop maîtres de leurs émotions". Enfin, confidence étonnante, selon Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne, le procureur lui aurait fait savoir que, dans 80% des cas, dans ce genre d'affaires, le coupable se trouve dans la famille. Des rumeurs qui ne résoudront naturellement pas l'enquête, mais les juges d'instruction semblent bien décider à y mettre les moyens nécessaires.