Malgré le travail des enquêteurs, on ne saura peut-être jamais ce qui est arrivé à Emile, 2 ans. Le jeune garçon qui a disparu le 8 juillet dernier alors qu'il était chez ses grands-parents est toujours introuvable plus de quinze jours après s'être évaporé. Le hameau du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence est bouclé jusqu'à la fin du mois mais les langues se délient. De nombreux habitants n'ont pas hésité à donner leur vision de l'affaire.
Au Haut-Vernet, il y a eu des suspicions sur la famille, comme l'a fait savoir Paris-Match dans sa dernière édition. Pour un couple, le clan est suspect et un homme qui a participé aux premières battues a pointé du doigt l'attitude du père et du grand-père d'Emile, estimant qu'ils étaient "vraiment nonchalants" et que "l'ambiance était bizarre". "Le père fumait la pipe, c'était comme si on ne recherchait pas un enfant vivant", a déclaré un dénommé Michel. D'autres habitants ont jugé que les membres de la famille étaient "trop calmes, trop maîtres de leurs émotions".
Autre confidence intéressante, selon Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne, le procureur lui aurait confié que, dans 80% des cas, dans ce genre d'affaires, le coupable se trouve dans la famille.
Au village, les habitants ont tous des convictions en ce qui concerne la disparition du jeune Emile. Pour le maire, il s'agit d'un accident et plus précisément d'un "véhicule qui passe un peu vite" : "Un conducteur qui au lieu de réagir normalement, déraille. Je suis sûr que le corps n'est pas dans la commune tout a été retourné. Il a été déplacé. Il y a eu intervention d'un adulte, qu'il soit mort ou vivant", a-t-il déclaré. Une conviction qui avait fait grand bruit au Haut-Vernet, certains habitants désignant même un coupable idéal : un jeune homme qui avait pour habitude de rouler rapidement avec son tracteur. Les enquêteurs ont réussi à prouver qu'il n'était pas présent sur les lieux au moment de la disparition.
Pour tenter de faire avancer l'enquête, les interrogatoires se sont à présent renforcés, les fouilles également. Le ton a changé au village, comme l'a fait savoir BFMTV.