La famille ne pensait pas célébrer les fêtes de Pâques dans de telles circonstances. Le samedi 30 mars 2024, une randonneuse a "livré" à la gendarmerie des ossements qu'elle a retrouvé dans les paysages des Trois-Evêchés. Ces ossements ont été identifiés comme appartenant au petit Émile, le garçon qui a disparu, au Haut-Vernet, le 8 juillet dernier. Ce geste a certes apporté une réponse, enfin, aux proches du jeune enfant, après neuf mois sans aucune nouvelle. Mais il a également semé une certaine pagaille chez les enquêteurs.
Une centaine de gendarmes sont mobilisés pour tenter de retrouver d'autres ossements, et pour tenter de comprendre si ces fameux os ont été déplacés. Deux équipes de chiens spécialisés dans la recherche de restes humains sont également sur place. Seule l'intégralité du squelette du petit Emile pourrait permettre de déterminer les causes exactes de sa mort, or la randonneuse - une habitante locale restée anonyme - n'a rapporté qu'un crâne et quelques dents. "Cela nous a bien contrarié, explique une source proche de l'enquête au journal Le Figaro, dans son édition du 2 avril 2024. On aurait préféré qu'elle ne touche à rien."
Interrogé à ce propos sur CNews, l'essayiste et consultant Joseph Macé-Scaron avait déjà vu rouge en évoquant un "geste irresponsable". "Sous le coup de l'émotion, il ne me viendrait pas à l'idée de prendre des ossements pour aller les porter à une gendarmerie, expliquait ce dernier. Je ne vais pas juger mais ce qui est sûr c'est qu'elle a dégradé définitivement et durablement la scène de crime en faisant ça."
Toujours est-il que cette découverte permet à Marie et Colomban Soleil, les parents d'Émile, de clôturer un chapitre. "Si cette nouvelle déchirante était redoutée, l'heure est au deuil, au recueillement et à la prière, ont-il expliqué dans un communiqué, précisant qu'il n'y aurait pas d'autre déclaration de leur part et demandant aux journalistes de respecter leur deuil en ne se rendant pas chez eux. Une cagnotte a été mise en place, en ligne, sur Leetchi, avec l'accord de la famille, pour les aider à financer les obsèques d'Émile.