Tous les regards sont tournés vers le Haut-Vernet depuis le 8 juillet 2023. Ce jour-là, peu avant 17h30, Émile (2 ans et demi) a disparu subitement alors qu'il se trouvait avec ses grands-parents dans leur résidence secondaire des Alpes-de-Haute-Provence. Depuis, de nombreux moyens ont été mis en place par les forces de l'ordre afin de retrouver le petit garçon. Mais rien n'y fait, aucun indice n'a encore été découvert, aucune piste ne se détache. Et au village, tous les yeux sont braqués sur les proches de l'enfant, qui vivent toujours dans la bâtisse. Nos confrères de Paris Match ont enquêté et ont interrogé quelques voisins qui ont bien accepté de répondre à leurs questions. Et une habitante a bien du mal à comprendre le comportement de la grand-mère d'Émile. "Aujourd'hui, les gens ne comprennent pas que la grand-mère [Anne] aille faire son marché, qu'on la voie à la piscine. C'est ce que disent les gens...", commence-t-elle par lâcher.
J'aurais été dans tous mes états, j'aurais utilisé les journalistes !
Se mettant à la place de la famille du garçon, cette habitante continue : "Si, moi, je perdais mon petit-fils et qu'on interrompait les recherches [comme ce fut le cas entre le 13 et le 25 juillet], j'aurais été dans tous mes états, j'aurais utilisé les journalistes !". Mais devant cette phrase, une autre personne à ses côtés prend la défense de la grand-mère d'Émile : "Ils ne veulent pas que l'enquête soit polluée ! On leur reproche de ne pas s'agiter ? Les enquêteurs et le préfet leur ont conseillé de ne pas parler à la presse. Ils ne veulent pas entraver le cours des investigations."
Si les habitants du Haut-Vernet ont pu voir leur village rouvert au public, le maire, François Balique, a pris une décision radicale ce jeudi 10 août : l'accès au hameau est de nouveau interdit. La raison ? Plusieurs plaintes d'habitants qui auraient été importunés par des journalistes, tout comme les proches du petit Emile. "J'avais pourtant été très clair : ce qui m'importe, c'est la tranquillité de tous les habitants, a affirmé François Balique, le maire, à BFM DICI. Je n'ai pas d'autre choix que prendre cet arrêté jusqu'au 31 août." Son est simple et présente un double objectif : laisser les enquêteurs mener leurs investigations dans le calme et permettre aux habitants de la commune de vivre un quotidien serein, tant bien que mal.