1 an et 8 mois de prison : lourde sentence pour Domenico Dolce et Stefano Gabbana. Les deux créateurs de mode italiens de 54 et 50 ans ont été reconnus coupables d'évasion fiscale au cours d'une audience qui s'est tenue ce mercredi 19 juin 2013 à Milan.
C'est la juge Antonella Brambilla qui a prononcé, cette après-midi, la peine à l'encontre du célèbre duo. La décision reste moins importante que celle demandée par la procureure Gaetano Ruta lors de la dernière entrevue au parquet de Milan le 29 mai, qui avait requis deux ans et demi à leur encontre et trois pour leur comptable Luciano Patelli. L'évasion fiscale est un réel problème chez nos voisins transalpins et la justice a visiblement voulu donner un exemple de ce qui attend les fraudeurs.
Domenico Dolce et Stefano Gabbana, créateurs italiens et ex-conjoints, sont empêtrés depuis octobre 2010 dans une affaire d'évasion fiscale à hauteur d'un milliard d'euros, un joli pactole empoché après la vente des marques Dolce & Gabbana et sa petite soeur D&G au groupe luxembourgeois Gado, une société écran selon Laura Pedio, procureure lors de cette dernière audience. Avant le verdict, elle a notamment déclaré qu'il s'agissait d'une "fraude fiscale sophistiquée certifiée" à laquelle les stylistes ont activement participé et que la justice s'appuyait sur des "preuves solides comme un roc". Les deux accusés ont toujours nié et tenteront de se disculper en appel.
Cette affaire connaît une suite de rebondissements dignes d'un téléfilm. Classée sans suite en avril 2011 puis remise sur le tapis par la Cour de cassation en novembre de la même année, elle s'apprête à emprunter un virage dramatique pour Domenico Dolce et Stefano Gabbana, précédemment condamnés à payer une amende de 343 millions d'euros. Une mauvaise publicité qui ternira leur image et les suivra pour toujours...
I.N.