L'émission d'Elise Lucet, Cash Investigation, s'est attaquée à Dominique Strauss-Kahn dans son nouveau numéro. L'homme politique, impliqué dans l'affaire Pandora Papers, n'a évidemment pas apprécié être sous les projecteurs à travers l'enquête des journalistes de France 2 et l'a exprimé via son compte Twitter. L'experte en journalisme d'investigation lui a répondu sur le plateau de C à vous sur France 5 le 4 octobre 2021.
La nouvelle édition de Cash Investigation diffusée sur France 2 le 7 octobre (mais disponible en ligne) est intitulée "DSK, enquête sur un homme d'influence". L'équipe de Cash Investigation en partenariat avec l'ICIJ, révèle comment "l'ancien ministre des finances et ancien directeur général du FMI gagne le salaire d'un patron du CAC 40 tout en jouant avec les frontières fiscales", d'après le site de la chaîne. L'ancien homme politique socialiste en lice pour la primaire du parti avant l'affaire du Sofitel s'insurge contre la véracité des informations présentées dans le documentaire. Sur Twitter, il a déclaré : "Quand la méchanceté devient mensonge. Vos équipes de professionnels auraient pu vérifier que je suis résident fiscal marocain depuis 2013 et que j'y paye mes impôts à hauteur de 23,8 % de mes bénéfices, soit 812.000 euros pour les années 2018, 2019 et 2020."
Devant l'animatrice de C à vous Anne-Elisabeth Lemoine et en compagnie de sa collègue Linda Bendali, Elise Lucet réagit, expliquant qu'elle a été blacklistée par l'ancien politique : "On avait un portable parisien, un portable marocain et un portable émirati. Mais il m'a mise sur liste grise, ou noire, ou rouge... En tout cas, il ne voulait pas que l'on se parle. Je le regrette vraiment franchement." Elle souligne l'importance de l'homme qui aurait pu, peut-être et s'il n'y avait pas eu l'affaire du Sofitel, devenir président de la République. Fustigeant un tweet de trois lignes face à une enquête qui a duré des mois et des journalistes qui ont tenté de le joindre, elle ajoute : "On est sur une réponse qui ne correspond pas à ce qu'on dit, il n'a pas vu l'émission."
L'affaire des Pandora Papers révèle que l'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) a implanté dans des pays à la fiscalité avantageuse les sociétés via lesquelles il se fait rémunérer pour ses activités de conférencier et de consultant. L'émission Cash Investigation s'est penchée sur des éléments comptables de la société Parnasse International, créée par l'ex-ministre socialiste français en mai 2013, précise l'AFP. L'ex-mari d'Anne Sinclair se retrouve de nouveau dans un tourbillon médiatique dont il se serait bien passé.