Une voix câli-mutine pas sans rappeler celle de la plaisante Charlie, et qui se met à jouer l'intouchable aguicheuse sur un refrain à la Superbus version Apprends-moi : Edison se plaît à souffler le chaud et le froid avec J'embrasse pas, son second single après un premier essai moins brut de décoffrage, Je veux que tu adores.
Avec ce deuxième extrait d'un futur album où l'on peut apprécier, passée l'efficacité un peu éculée (encore une fois, très connotée Superbus dans la thématique et l'immédiateté musicale) du refrain, un arrière-plan tapissé de sonorités intéressantes, Edison, le groupe du tandem formé Mahaut Freïa/Benoît Guégan, continue à affirmer son positionnement sensuellement joueur, dans le sillage de duos mixtes mythiques tels que Niagara.
Ce n'est certes pas la volupté badine de Muriel Moreno en plein Amour à la plage (ba-hou, tcha-tcha-tcha), mais à chaque époque musicale ses moeurs, ses codes, son énergie, son ballet de séduction. Avec Edison, on joue la provoc', sans s'abandonner pour autant au vertige. On attise, et les guitares font bien leur boulot d'aiguillon - avec le précédent single Je veux que tu adores (clip à découvrir également ci-dessus), on remarquait, outre le riff accrocheur arrivé tout droit du hard rock, le travail global de compo de Benoît Guégan avec ses guitares.
Le duo a enregistré sept titres à Los Angeles avec Kevin Harp (un ingé-arrangeur-producteur freelance qui, après avoir appris au côté de la légende Bob Clearmountain - Springsteen, les Stones, etc. - a notamment collaboré avec Yodelice et Jon Walker - ex-Panic! at the disco) et avec un groupe constitué de musiciens ayant joué avec les Red Hot Chili Peppers, Charlotte Gainsbourg et Tom Morello.