Samedi 5 octobre, Thierry Ardisson, qui présente chaque semaine Salut les Terriens ! sur Canal+, a convié Elie Semoun sur le plateau de l'émission. L'occasion pour le célèbre humoriste de revenir sur sa longue collaboration avec Dieudonné, qui ne s'est pas très bien terminée...
L'humoriste – qui a récemment sorti son émouvante autobiographie Je grandirai plus tard, dont la trame de fond est la mort de sa maman alors qu'il n'avait que 11 ans – est revenu sur sa relation avec son ancien partenaire Dieudonné. Si on sait que les deux hommes n'ont pas les mêmes opinions d'un point de vue politique et idéologique, des problèmes d'argent semblent également être à l'origine de leur séparation en 1997. C'est ce que l'homme en noir et animateur du talk de Canal+ a décidé de remettre sur le tapis.
Toujours très bien informé, Thierry Ardisson passe rarement par quatre chemins. Il est donc tout de suite entré dans le vif du sujet en lançant au spécialiste des petites annonces humoristiques : "Quand votre producteur de l'époque, Pascal Légitimus, vous donne 10 000 francs pour les affiches du spectacle, Dieudonné achète une Playstation". Éclats de rire dans la salle et de la part d'Elie Semoun aussi. Bien obligé de reconnaître les faits, ce dernier répond ensuite timidement : "Je ne peux qu'en rire maintenant, mais c'est vrai. C'est fou, mais bon, c'est la vérité."
Toujours selon les affirmations de l'animateur, et confirmées par l'humoriste, les arnaques financières de Dieudonné seraient allées plus loin : "Il monte sa boîte de production et il dit que c'est pour vous faire gagner de l'argent. Mais l'argent, c'est surtout lui qui en gagne. Un jour, vous êtes en Suisse pour un spectacle..." Elie Semoun explique la suite : "Dieudo m'avait dit : 'Combien tu veux pour ce spectacle ?' Je lui dis : 'Combien tu vas le vendre, le spectacle, vu que nous sommes associés ?' Puis il me dit 'Mais dis-moi combien tu veux.' Je lui dis 10 000 francs et il répond : 'Oui ok, tu les auras.' Puis, à la fin du spectacle, le producteur vient me voir et me dit : 'Vous êtes drôles, les gars, mais vous êtes chers ! 100 000 francs, c'est cher, quand même !'" Forcément, à la fin du récit, le public de Salut les Terriens ! est plus choqué qu'amusé.
Pas franchement ravi de devoir se remémorer ces mauvais souvenirs, Elie Semoun, reprenant son sérieux, conclut : "Les histoires de pognon entre copains, c'est la merde." Et on ne va pas le contredire !