Alors que Nicolas Bedos s'est attiré les foudres en critiquant le port du masque obligatoire et que Philippe Etchebest a poussé un énième coup de gueule contre les nouvelles mesures gouvernementales contre le coronavirus, Elie Semoun s'est lui aussi fortement ému des annonces faites par le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Depuis le déconfinement, ce qui devait se produire se produit : les cas de contaminations explosent. Au 24 septembre 2020, la France compte officiellement 481 141 cas et 31 459 morts. Difficile pour les sceptiques et complotistes de continuer de parler d'une "grosse grippe" quand, chaque jour, le pays recense plus d'une dizaine de milliers de cas supplémentaires... Il fallait donc logiquement s'attendre à ce que le gouvernement prenne de nouvelles décisions pour éviter un reconfinement total de la population comme cela vient par exemple d'être décrété en Israël. L'humoriste, comédien et réalisateur Elie Semoun est très agacé par ce qui a été annoncé. "La lecture des nouvelles mesures me met en colère. Il est très douloureux pour moi de l'écrire : mais le confinement a tué mon père [Paul, dont le décès a été annoncé le 12 septembre, NDLR]. (...) Je dois rendre public que l'arrêt obligatoire de nos visites à son Ehpad durant deux mois, a accéléré son déclin, déjà fragilisé par Alzheimer", dit-il.
Si on comprend la tristesse d'Elie Semoun qui a été privé de son père plusieurs semaines, on s'étonne tout de même de ses propos puisque le ministre de la Santé n'a pas annoncé la fin des visites en Ehpad. Ceux dont les proches y séjournent peuvent encore aller leur rendre visite actuellement. Certaines villes, comme dans le Rhône après une décision du préfet, ont limité les visites sans toutefois les interdire. Le réalisateur de Ducobu 3 ajoute : "C'est quasi criminel d'empêcher nos anciens d'être entourés de l'amour de leurs proches. Parce qu'un je t'aime, un baiser, un geste, valent mieux que la solitude dans laquelle nous plonge la peur de ce virus, pour des raisons qui échappent à tout le monde... et qui tue notre économie, notre chère culture, nos rapports sociaux et nos parents."
Rappelons que, parmi les mesures annoncées, dans les zones d'alerte renforcées ou maximales, figurent la fermeture des bars à 22h, la fermeture des salles de sport, l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l'espace public ou la baisse d'une jauge à 1000 personnes pour les grands événements...