Philippe Etchebest était passablement énervé mercredi 23 septembre 2020 en intervenant en direct sur BFMTV. Et pour cause, le chef, comme nombre de ses compères, a suivi les nouvelles annonces d'Olivier Veran dans la journée. Le ministre de la Santé a indiqué qu'il a été décidé que la fermeture des bars et des restaurants serait encore une fois imposée dès lundi prochain à Marseille et en Guadeloupe. D'autres grandes villes comme Lille, Lyon ou encore Paris, sont quant à elles soumises à des restrictions plus modérées, mais une fermeture à 22h a été actée.
Bref, c'est un nouveau coup dur pour les restaurateurs, lesquels avaient déjà bien du mal à se remettre du confinement. Depuis le début, Philippe Etchebest n'hésite pas à monter au créneau pour défendre sa profession menacée par la crise. Porte-parole très cash, il a fait part de son incompréhension sur la chaîne d'info en continu. "Là ça me met vraiment en colère, parce que les fermetures anticipées de restaurants elles ne vont pas freiner la propagation du virus, c'est pas vrai ! Les fêtes, elles s'organisent de plus belle, de manière anarchique, dans des lieux qui font des clusters incroyables ! Je crois qu'il faut arrêter de stigmatiser notre profession !, a-t-il lâché. Qu'est ce qui va se passer après 22h ? Le virus arrête de circuler ? Je n'y crois pas. (...) On prend tout dans la gueule, on le subit et ça devient insupportable !"
Une incompréhension d'autant plus accrue que le juré de Top Chef assure que les gestes barrières sont toujours respectés dans le milieu de la restauration. "Nous nous sommes les garants du maintien des mesures quand même, les gens arrivent avec des masques, ils mettent du gel, il y a la distance sociale, quand il se lèvent, on leur demande de porter leurs masques, il y a une vraie sécurité dans nos établissements, alors pourquoi on stigmatise ? C'est pas normal, faut arrêter quoi !"
Entre les aides qu'il ne "voit pas venir" et les manifestions "avec 1000 personnes" toujours autorisées, Philippe Etchebest conclut en estimant que tout est fait pour que sa profession "disparaisse". "Qu'est-ce qu'on a fait de mal ?", demande-t-il désarmé.