Sa carrière, Elise Lucet en est très fière ! Et une chose est sûre : lorsqu'il le faut, cette dernière n'hésite pas à monter au créneau pour défendre la place des femmes dans le milieu de la télévision française.
Invitée dans le podcast Femmes de télé, la journaliste et présentatrice phare de Cash Investigation s'est confiée sur ses expériences professionnelles passées. Et au sujet de son parcours professionnel, celle qui élève seule sa fille Rose depuis la mort de son mari s'est notamment penchée sur les nombreuses remarques sexistes qu'elle a entendues au cours des années.
"Moi quand j'ai commencé, tous mes rédacteurs en chef étaient des hommes, il n'y avait pas de femme rédactrice en chef", a d'abord rapporté la rédactrice en chef. Et de poursuivre plus précisément sur les propos d'un de ces anciens DRH : "J'étais une des figures de l'antenne très importante pour France 3 à l'époque. J'étais vraiment mal payée par rapport au boulot que je faisais et il m'a dit : 'Tu as trois défauts : tu es une femme, tu es jeune et tu n'as jamais été virée'". Des propos scandaleux aujourd'hui, qui à l'époque des faits, l'avaient beaucoup marquée. "Je me souviens que j'ai fondu en larmes dans son bureau en me demandant comment il pouvait me dire ça. Comme si n'avoir jamais été virée était un défaut et non pas une qualité. En gros, si on ne m'a pas virée, c'est parce que je fais bien le job, enfin, j'essaie", a-t-elle ensuite ajouté.
Toutefois, malgré les nombreuses remarques sexistes qui lui ont été adressées, la journaliste de 34 ans, à l'époque des faits, n'est pas restée sans rien faire :"Je lui ai dit : 'C'est du sexisme et tu es en train de me dire que c'est normal que les femmes soient moins bien payées que les hommes. Et pour ce qui est d'être jeune, ça finira par s'arranger, mais ça va prendre un peu de temps".
Depuis, la journaliste, âgée aujourd'hui de 58 ans, continue de défendre la cause des femmes et de contredire toutes les remarques sexistes dont elle peut être la cible. "Quand il y avait des réflexions sexistes à mon égard ou à celui d'une consoeur, je réagissais immédiatement", a-t-elle ensuite expliqué.