Pour le dernier jour de campagne du premier tour des élections législatives, Adrien Gindre a reçu Jean-Philippe Tanguy sur le plateau de Bonjour ! - émission dont les équipes ont été remaniées - le vendredi 28 juin 2024 sur TF1.
Le député sortant Rassemblement national de la Somme a été confronté à des propos polémiques. Au micro de BFMTV, Roger Chudeau a dit, à propos de Najat Vallaud-Belkacem (ancienne ministre de l'Education nationale, ndlr) : "C'était une erreur de la nommer à ce poste. Pas une bonne chose pour la République, les postes ministériels doivent être détenus par des Franco-français point final".
"Est-ce que c'est votre ligne ?", a demandé Adrien Gindre à son invité. Ce dernier a assuré que ce n'était pas du tout la position de son parti. "Je ne sais pas pourquoi Roger Chudeau a utilisé cet exemple. La proposition ne concerne pas du tout les ministres, les députés ou autres élus de la République. Ils peuvent tout à fait avoir une binationalité, donc c'est une erreur de sa part", a répondu Jean-Philippe Tanguy.
Le chroniqueur de Bonjour ! ne s'en est pas contenté. "Il dit que c'est un avis strictement personnel, mais il ne dit pas : 'J'ai fait une erreur, ma langue a fourché. J'ai raconté n'importe quoi, j'ai été pris d'un moment de fatigue.' Il maintient son avis...", a-t-il insisté. "Oui... Mais nous sommes en campagne, il est porte-parole. Il y a une seule ligne, un seul programme : c'est le programme de Jordan Bardella. Et ce n'est pas du tout la ligne de ce que nous proposons", a répliqué l'élu du RN.
"Mais il n'y aura pas de sanction ? On peut être élu du RN et tenir ce genre de propos ? Mettre en cause la binationalité de Najat Vallaud-Belkacem comme étant en soi un problème ?", a surenchéri Adrien Gindre. Ce à quoi Jean-Philippe Tanguy a rétorqué, déstabilisé : "Son avis n'est pas interdit par nos lois, il ne faut quand même pas exagérer...".
Après avoir argué que Najat Vallaud-Belkacem avait été une "mauvaise ministre", il a été de nouveau confronté par le chroniqueur de Bruce Toussaint. "Vous nous confirmez, qu'on comprenne bien, que ce n'est pas la ligne officielle du parti, mais des députés, des ministres, du RN pourront tenir ces propos sans que ça pose aucune difficulté, ni n'entraîne aucune sanction, exclusion ou autre ?", lui a-t-on demandé.
"Quand même pas une exclusion, il ne faut pas exagérer sur ses propos ! Je sais que depuis une semaine, on est dans la surenchère permanente de nos adversaires qui ont transformé cette proposition qui concerne à l'origine...", a-t-il répondu avant qu'Adrien Gindre ne l'interrompe : "La surenchère, elle est plutôt de votre côté !". Le député sortant RN de la Somme a alors entrepris de porter l'échange sur un tout autre sujet.
"Lundi prochain, la facture de gaz va augmenter de 11% à 12%...", a-t-il lancé, visiblement complètement déstabilisé par la question de son interlocuteur. Ce dernier ne s'est pas privé de le recadrer. "Oui mais là, vous essayez de vous échapper d'une question qui est ce que vos candidats et vos élus disent !", a déclaré le chroniqueur de la matinale de TF1.