Elliot Page a toujours su. Dès sa plus tendre enfance, il savait qu'il était né dans le mauvais corps. Ne supportant pas ses cheveux longs ni quelconque vêtement féminin, l'acteur a pourtant dû construire sa carrière dès l'âge de 10 ans avec le mauvais genre. Désormais âgé de 34 ans, il a pu faire son coming out et enfin apprécier son véritable genre. Un parcours qui s'inscrit aussi dans une transformation physique nécessaire, comme il l'a confié au Times le 16 mars 2021.
Faisant la couverture du magazine, Elliot Page se dévoile entièrement au grand jour. Il est fier de parler de son opération de chirurgie, l'ablation de sa poitrine. Au cours de l'entretien, on apprend qu'il se remettait tout juste de l'intervention chez lui à Toronto lorsqu'il a fait son coming out, sujet le plus discuté dans une vingtaine de pays. Pour Elliot Page, l'ablation de sa poitrine était une manière d'enfin se reconnaître lorsqu'il se regarde dans le miroir. "Ça a complètement changé ma vie. Tant d'énergie était dépensé en me sentant profondément dérangé dans mon corps. Maintenant j'ai récupéré cette énergie", confie l'acteur de Juno, qui se rappelle de "l'enfer" qu'a été la puberté.
L'année 2020 aura complètement bousculé la vie de l'acteur nommé aux Oscars. Alors qu'Elliot Page était en plein bouillonnement mental concernant son changement de genre, sa relation avec son épouse Emma Portner s'est dégradée, notamment à cause du confinement. Séparés depuis l'été, ils avaient annoncé leur divorce au début de l'année 2021. "Nous sommes restés très amis", a-t-il confié.
"J'ai eu beaucoup de temps seul pour me concentrer sur ses choses que j'évitais, inconsciemment (...) J'ai finalement été capable de m'assumer en tant que transgenre et m'autoriser à être pleinement moi-même", se souvient Elliot Page. Véritable inspiration pour tant de personnes qui se sentent comme lui emprisonnées dans le mauvais corps, l'acteur fait la fierté de ses proches, notamment de sa mère. "Je suis si fière de mon fils", a confié cette fille de prêtre, née dans les 1950. Une belle leçon d'acceptation.