Affaire classée, Nikita reste la stricte propriété de Sir Elton John. Attaqué en justice en avril dernier par un dénommé Guy Hobbs, qui affirmait que la star britannique avait plagié les paroles d'une de ses compositions pour son fameux morceau Nikita (album Ice on Fire, 1985), le protégé de Sa Majesté la reine Elizabeth II, pour laquelle il chantait lors des célébrations de son jubilé de diamant, s'en tire sans heurts.
Guy Hobbs, photographe de presse et auteur-compositeur, avait déclaré devant la cour que Nikita, sortie en 1985 et classé 7e au Top Singles américain, reprenait le texte d'un de ses propres morceaux, Natasha, composé en 1983 et relatant l'histoire d'amour entre un Occidental et une Soviétique en pleine guerre froide, qu'il avait proposé à diverses maisons de disques, dont Big Pig Music Limited, avec laquelle Elton John travaillait. Des allégations que la défense d'Elton John et de Bernie Taupin, son parolier attitré, avait réfutées avec la dernière énergie, précisant que le thème lui-même était trop général pour mériter un droit d'auteur.
Le tribunal de l'Illinois saisi par Hobbs est allé dans le sens de la star et a classé la plainte sans suite. Rappelons qu'Elton John et Bernie Taupin, membre de l'Association britannique des auteurs-compositeurs ont créé à deux des dizaines de tubes et oeuvré de pair sur une trentaine d'albums depuis le début de leur collaboration, en 1967, suite à une petite annonce à laquelle Taupin avait répondu. Un beau roman, une belle histoire qui a même fait l'objet d'un documentaire : en 1991, Two Rooms explorait le processus créatif des deux hommes, Bernie Taupin écrivant de son côté et Elton John mettant les paroles en musique, séparément - d'où le titre.
Pour l'anecdote, la sublime Nikita du clip s'appelait en réalité Anya Mayor et était britannique, de même que Ken Russell, réalisateur du clip, décédé en 2011 à 84 ans.
Et à propos de littérature, Elton John prenait part le 30 octobre à la cérémonie des Pride of Britain Awards, au côté de nombreuses stars, lisant pour l'occasion un poème de Rudyard Kipling (If) en hommage aux athlètes olympiques et paralympiques britanniques.