Il y a un tournant dans l'enquête. Un dispositif de recherche "plus ciblé" et "sélectif" est mis en place depuis ce mardi 11 juillet pour tenter de retrouver le petit Émile, disparu il y a plus de 48 heures dans Le Vernet, un hameau des Alpes-de-Haute-Provence, après l'arrêt des battues infructueuses. La thèse de l'accident avec une voiture ou un tracteur est désormais privilégiée, d'après les informations de La Provence. De nombreuses auditions de témoins ont déjà été réalisées et d'autres sont en cours. Un cap modifié qui n'est pas au goût de certains des très nombreux bénévoles qui se sont rapidement déplacés pour aider les forces de l'ordre.
"On ne l'a toujours pas retrouvé donc il y a toujours toutes les possibilités. Je pense qu'on pourrait continuer à chercher. Tant qu'on ne l'a pas trouvé, on continue. Il ne faut pas fermer", confie un participant au site de franceinfo. Jocelyne interroge : "Pourquoi se priver d'autant de bénévoles, d'autant de paires de jambes pour arpenter un territoire aussi vaste et si particulier ? (...) Plus on est à chercher, mieux c'est. C'est décourageant de dire qu'on ferme. Ils ont peut-être raison. On n'a pas à juger." Une autre bénévole confie à la chaîne d'info publique : "Si le procureur a décidé de clôturer les recherches (lundi soir), c'est qu'il y a des raisons : c'est peut-être plus qu'une disparition." Sur BFMTV, un autre ne cache pas être "dégoûté", lui qui tenait tant à retrouver l'enfant disparu dans une zone montagneuse, mais il assure toute sa "confiance" dans les autorités et dit "respecter leurs décisions".
"À partir de demain matin, le site sera fermé à toute personne étrangère au bourg", a indiqué Rémy Avon, le procureur de la République de Digne-les-Bains. Un autre type de recherches va commencer, basées sur la scientifique. "L'enfant, ce n'est pas comme un adulte, il n'a pas de téléphone donc il y a des moyens sur lesquels on ne peut pas travailler, la géolocalisation, par exemple, on ne peut pas", déclarait sur BFMTV la lieutenante-colonel Nassima Djebli, porte-parole de la gendarmerie nationale. "La téléphonie peut apporter beaucoup de choses", assure à la même source le général François Daoust, l'ancien directeur de l'IRCGN et du Pôle judiciaire de la gendarmerie.