Ce mardi 11 juillet 2023, les autorités ont décidé de mettre en place un dispositif plus ciblé pour retrouver Émile, l'enfant de 2 ans et demi qui a échappé un instant à la surveillance de ses grands-parents samedi 8 juillet, alors qu'il se trouvait dans leur village du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). En effet, alors que les centaines de militaires et bénévoles qui ont rapidement oeuvré dans des battues pour trouver une trace du petit garçon n'ont pas réussi à dénicher une trace, une autre méthode a été employée conjointement dans l'après-midi, comme l'a révélé BFMTV en exclusivité.
Un message vocal de sa mère a été diffusé à multiples reprises par haut-parleur pendant les recherches menées par hélicoptère pour rassurer l'enfant, dans le cas où il se cacherait, a révélé BFMTV. "Cet enregistrement avait pour but de rassurer l'enfant et le faire éventuellement sortir d'une cachette. Un message qui n'a, à ce stade, pas permis de faire évoluer la situation", ajoute la chaîne d'information en continu. C'est un procédé que la gendarmerie nationale a mis en oeuvre et qui a été commenté par Eric Mesnier, ancien secouriste du PGHM, pelotons de gendarmerie de haute montagne sur BFMTV, soulignant la rareté de la disparition dans ce cadre périlleux d'un enfant aussi jeune : "C'est la première fois que j'entends cette technique. (...) Elle peut être très intéressante par rapport à l'auditif (...). Sa maman va être un signe de réconfort, c'est une belle option, une belle stratégie."
Comment la famille du petit Émile vit cette terrible angoisse de sa disparition ? Stéphane Clerget, pédo-psychiatre invité sur le plateau de BFMTV, a apporté son expertise sur le sujet. Il estime que voir toutes ses actions mises en place est une manière de maintenir l'espoir. Il souligne également la culpabilité qui doit ronger la famille, les grands-parents mais aussi les parents qui devront être accompagnés pour la surmonter, quelque soit le dénouement des choses. Par ailleurs, il revient sur le comportement du jeune enfant dans ce genre de circonstances, aussi inédites soient-elles. Pour lui, un enfant de 2 ans et demi se promène puis, au bout d'un quart d'heure, soit s'asseoit et pleurs en attendant l'arrivée de ses proches, soit, s'il est tonique, avance mais sur des chemins descendants. Etant un garçon décrit comme débrouillard et autonome, habitué à marcher grâce à sa famille de randonneurs, il est possible qu'il se soit déplacé pour retrouver les siens.