Avec émotion, il a raconté : "Suzy, c'est mon amour d'enfance, celle dont je me suis follement épris à l'âge de 15 ans, chez nous, à Constantine, lorsque mon père était violoniste dans l'orchestre de son père, Raymond Leyris. Son coeur était très fragile. Sa quatrième opération à coeur ouvert, lors de l'été 2008, s'était plutôt bien passée. Malheureusement, quelques mois plus tard, elle a fait une rechute et repris le chemin de l'hôpital pour ne plus en sortir. On ne pouvait plus rien faire. Elle est morte deux mois après."
Enrico a évoqué à quel point ses enfants l'avaient épaulé dans cette douloureuse épreuve (il est papa de Jean-Claude, 42 ans, Joycia, 47 ans et 5 fois grand-père). "J'avais perdu le goût de la vie. Je ne marchais que sur une jambe. Je n'arrivais pas à dormir. Je ne sortais plus, je ne mangeais plus et passais mes journées entières à m'abrutir de télévision, affalé sur le canapé.(...) Joycia, avec qui je me chamaillais souvent quand elle était plus jeune, ferait n'importe quoi pour moi. Désormais, par certains côtés, elle remplace un peu sa mère auprès de moi. Je me suis aussi beaucoup rapproché de Jean-Claude, même s'il est plus pudique, moins démonstratif", a-t-il ajouté.
La première fois où il a rejoué de la guitare après le drame ? C'était l'été suivant le décès de celle qu'il aime : "J'ai joué sans réfléchir un air que Suzy adorait et que je n'avais pas interprété depuis au moins quarante ans."
L'artiste a également évoqué la plainte qu'il avait déposée pour abus de confiance au Luxembourg, contre les dirigeants de la banque Landsbanki Luxembourg, filiale locale de l'établissement islandais du même nom. Souvenez-vous, il avait investi 20 millions d'euros dans cette banque sous la fome d'une hypothèque sur sa villa, située à Saint-Tropez. Malheureusement, l'établissement ayant fait faillite fin 2008, ses liquidateurs menaçaient de saisir sa demeure azuréenne. "Heureusement, la juridiction me protège, car le bien est en France, et il semblerait que la maison soit sauvée ! Je vous prie de m'excuser, mais je ne tiens pas à parler de cela", a-t-il déclaré, en relevant que "beaucoup de familles ayant de gros problèmes pour se nourrir correctement, il trouve indécent de gémir sur ses problèmes financiers".
Celui qui prépare la sortie de son album Voyage d'une mélodie, qui paraîtra le mois prochain, a révélé qu'un duo avec Daniel Lévi, Shalom aleichem, y figurerait. Côté cinéma, il a dévoilé avoir tourné avec bonheur dans La Vérité si je mens 3 (sortie en 2012), puis Croisière Caraïbes, d'Eric Lavaine avec Valérie Lemercier et Franck Dubosc (sortie en octobre 2011).
Des projets artistiques qui enrichissent professionnellement la star, qui poursuit avec envie sa carrière malgré tout, sous le regard bienveillant de sa Suzy, qui "a dû trouver la paix là où elle est".
Retrouvez le superbe reportage photo du chanteur en famille, ainsi que l'intégralité des propos d'Enrico Macias, dans le magazine Paris Match du 6 janvier 2010.