Si l'Espagne connaît une grave crise économique, le football ibérique, pour sa part, se porte à merveille, merci pour lui.
Dimanche 1er juillet, les Espagnols sont entrés dans l'histoire du ballon rond, en décrochant le titre de champion d'Europe face à l'Italie en finale de l'Euro au stade olympique de Kiev. Les coéquipiers d'Iker Casillas, formidable au cours de la rencontre, ont ainsi conservé leur titre acquis en 2008 et réalisé un triplé inédit, champions d'Europe (Euro 2008), champions du monde (Coupe du monde 2010) et champions d'Europe (Euro 2012).
La Roja assoit ainsi sa domination sur le football continental et marque durablement l'Europe de son empreinte. Portée par un milieu magique et une génération exceptionnelle de joueurs, l'Espagne a totalement mangé l'Italie, incapable de résister à la maîtrise collective et technique ibérique. Résultat, quatre buts dans la musette, plus gros écart jamais enregistré en finale d'un tournoi continental... Impressionnants de sérénité, sûrs de leur force, les Espagnols n'ont laissé aucune chance à une valeureuse équipe d'Italie. Une domination renforcée par la sortie prématurée de Thiago Motta, blessé quelques minutes après son entrée en jeu et qui laissa ses coéquipiers à 10 durant trente minutes, tous les changements ayant été effectués...
Au coup de sifflet final, les joueurs espagnols pouvaient donc laisser exploser leur joie, tomber dans les bras les uns des autres et célébrer le titre en famille comme le montre les photos de Hola !. Aux larmes de joies de la Roja, les Italiens répondirent avec des larmes de tristesse, à l'image du bad boy Mario Balotelli en pleurs au milieu du terrain, tout comme Andrea Pirlo, joueur empli de classe qui, à 33 ans, dirigea d'un pied de maître la Squadra Azzurra tout au long du tournoi avant de disparaître sous la pression espagnole.
Du côté de l'Espagne, on soulevait, une nouvelle fois, la coupe après l'avoir reçue des mains de Michel Platini, patron de l'UEFA. Iker Casillas pouvait brandir le trophée et exulter au milieu de ses partenaires, le capitaine des champions d'Europe venait lui aussi d'inscrire son nom dans l'histoire du football, en décrochant sa centième victoire sous le maillot de la Roja. Un record qui n'est pas prêt de tomber, comme celui réalisé par l'équipe nationale.
Sur la pelouse, les joueurs retrouvaient leurs proches, leurs familles et leurs enfants pour une nuit de célébrations qui s'annonçait aussi grandiose que l'exploit réalisé. Le monde et l'Europe parlent désormais espagnol... Et l'histoire pourrait bien se répéter en 2014 au Brésil pour la prochaine Coupe du monde.